Il était né à Plaisance en décembre 1924 dans une famille de commerçants et cultivateurs, cadet d'un grand frère Jean-Louis de 3 ans son aîné, sa sœur Paulette allait le suivre 2 ans plus tard.
Pour tous ici il était "Ritou". Premier contact avec l'école à Jeanne d'Arc institution libre à Plaisance puis les classes élémentaires à l'école de M Brun jusqu'au certificat d'études, et une suite de sept ans au collège de Saint-Pé de Bigorre.
En 1939 il était en 3°quand survenait la guerre,et la difficulté de poursuivre des études supérieures. En 1942 en France occupée il s'engageait dans le Corps-Franc-Pommiès se retrouvait dans les Vosges lors d'un terrible hiver 44/45.
La fin des hostilités lui permettait de poursuivre ses études, bac en poche il suivait Philo/Sciences se trouvait devant un choix de carrière, choisissait pharmacie pour trois ans en Fac à Toulouse. C'est la qu'il rencontrait Huguette Lebrun, elle allait devenir son épouse en 1952.
Une opportunité d'installation se présentait à Fleurance, le couple allait y rester 8 ans avoir trois enfants avant d'envisager un déplacement dans la même activité "Aux Mureaux" en région Parisienne. Cette seconde aventure allait durer 25 ans dans une ville peuplée grâce aux usines Renault.
Ritou avait pratiqué le rugby à Plaisance demi d'ouverture au sein de l'U S P, il racontait que le club devait ses couleurs jaune et noir à son père Raymond qui les avait ramenées de Cambridge ou il avait évolué. De son passage de rugbymen Ritou avait conservé un nez abîme par une "godasse"sournoise.
Aux Mureaux il était devenu président du club durant de nombreuses années, un challenge dévolu à l'école de rugby porte son nom. Son passé militaire lui avait valu de recevoir: croix de guerre,croix de combattant volontaire, croix de la Légion d'Honneur, Ordre National du mérite, croix de combattant de moins de 20 ans, de Rhin et Danube, des combats de la libération.
De retour à Plaisance, devenu veuf, il partageait sa vie avec sa famille, ses amis, tous peinés aujourd'hui de sa disparition, une cruelle maladie l'avait accéléré durant les dernières semaines.