Le mot de Gilles

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Une seule femme parmi les candidats des primaires serait une forme de sexisme

Je lis beaucoup que le fait qu'il n'y ait qu'une seule femme parmi les candidats des primaires serait une forme de sexisme.

Je dois tout de même rappeler que la gauche est la première à avoir présenté une femme qui aille jusqu'au second tour de l'élection présidentielle, Ségolène Royal. Qu'elle n'avait pas été choisie par un subtil jeu d'appareil « pour faire bien », mais par un vote militant contre deux hommes politiques, et non des moindres, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn.

Pour cette édition des primaires : c'est un choix politique qui a conduit 
– Anne Hidalgo ;
– Marisol Touraine ;
– Najat Valaud-Belkacem ;
– Christiane Taubira ;
– Martine Aubry,
à ne pas se présenter.

Chacune d'entre elles savait qu'elle était en position de gagner ces primaires, autant que d'autres, parfois plus. La presse n'a pas manqué de le souligner. À juste titre.

Chacune d'entre elle a fait un choix politique parfaitement respectable, comme d'autres responsables politiques, hommes, ont aussi fait ce choix de ne pas se présenter, alors qu'ils auraient aussi pu le faire.

Ce choix des unes et des uns, que je ne critique pas, mais qui est leur choix personnel, ne doit pas être interprété n'importe comment, au gré du vent ou de la mode qui passe, mais comme le choix de la responsabilité politique que chacun a de définir le rôle auquel elle ou il aspire à jouer, à tel ou tel moment dans la vie politique de son pays.

Ce n'est pas la preuve que la gauche ne dispose pas de talents féminins qui pourraient arriver aux plus hauts postes de l'État, ces femmes en sont la preuve.

Ce n'est pas le fait que « les hommes » les ont empêchées de le faire à cause de leur sexe.

Dire cela c'est mentir.

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