Jean Paul Fontan a su extraire pour sa conférence les moments forts du soldat au front Zacharie Baqué .
Il souligna en particulier le style du témoin qui dans ses écrits apporta des précisions sur la guerre, mais aussi des descriptifs où sous la pluie d’ obus sa plume trouvait la phrase poétique .
Jean-Paul déroule le cheminement de Baqué depuis son incorporation à Mirande jusqu'à sa libération . Il a choisi les évènements vécus sur la ligne du front : assauts en sortant des sordides tranchées, récupération « des morts au champ d’honneur » selon la formule consacrée.
Il débute son livre par le compte-rendu de l’ambiance dans la ville de Vic quand sonne le tocsin et quand le maire, le Dr Delucq communique le message annonçant la déclaration de guerre. La population est tout de même enthousiaste, estimant qu’elle serait de courte durée et qu’on récupèrerait l’Alsace et la Lorraine, ces deux régions colorées en violet dans les livres d’histoire.
En garnison à Mirande, il n’estt pas au courant des combats déjà engagés ,il le découvre quand il monte en renfort vers la Meuse . Il rencontre le lieutenant Fournier, auteur du livre « Le grand Meaulne » .
Nommé adjudant, il commande un groupe de soldats, notamment au Bois des Chevaliers, où l'on compta 59 morts après les assauts meurtriers hors des tranchées.
Atteint de fièvre typhoïde, il est évacué hors des zones de combat. Le 28 janvier 1915 il fait partie du convoi sanitaire, ce qui lui permettra de passer un mois dans sa famille. Puis il remonte au front dans la région d’Arras , ville qui a subi d’importants dégâts, et l’historien qu’il est déplore en particulier la destruction des maisons à colombages. Il raconte la bataille au Bois des Chevaliers .
Dans une lettre à son épouse, il décrit le matériel obsolète dont dispose l’armée française (par exemple des arbalètes pour envoyer des bombes ). Ses dernières lettres à son épouse seront très riches de philosophie et échanges de pensées .