Sans trop de surprise, le gagnant des enchères est Picasso

De 14 h jusqu'à 21 heures, Anne-Laure Anglézio a lancé les enchères pour les trois-cent-six lots présentés lors de cette vente mobilière d'automne.

Les connaisseurs pouvaient aisément penser que le pichet, créé en 1954, par Picasso, numéroté 11 dans une série de cent exemplaires, allait voir son prix s'envoler, ils n'ont pas vraiment été déçus.

Pour ce lot n°130, estimé entre 12 000 et 15 000 €, les enchères ont démarré à 11.000 € et, après des allers et retours, d'un téléphone à un autre, le marteau du commissaire-priseur s'est finalement abattu sur le chiffre de 27.000 €.

Mais la surprise est survenue quelques minutes auparavant, lorsqu'Anne-Laure Anglézio a lancé les enchères pour le lot n°112, estimé de 15.000 à 20.000 €, "Le Baiser à la rose ou le Rêve" œuvre du Montalbanais Émile-Antoine Bourdelle, a été attribué sans bataille apparente. Les spectateurs présents dans la salle et tous ceux qui s'attendaient à voir une foire d'empoigne pour ce "Baiser" ont été déçus.

Le combat s'il a eu lieu, l'a été hors de la vue de tous. En effet, les offres dont on ne peut connaître le nombre, étaient des offres tenues secrètes, transmises directement via le site Internet d'Interenchères. Le lot a alors été attribué à l'enchère la plus haute, celle fixée à 24.000 €. Personne n'ayant surenchéri ensuite, en live et dans la salle, cela a donné une impression fausse d'une seule offre. Comme nous l'explique par téléphone, Anne-Laure Anglézio, vu la cote de l'artiste et de son "Baiser",  un unique amateur pour l'acquérir aurait été plus qu'improbable.

Parmi les  trois-cent-six lots présentés et notamment ceux que le Journal du Gers avait signalés à l'attention de ses lecteurs, le lot n° 76, estimé entre 700 et 800 €, le modèle Rambouillet d'un service de table en porcelaine de Gien est parti à 2.200 €

Un autre, un peu plus tard, le n° 93, estimé de 150 à 300 €, une maquette du galion "la Couronne", a été adjugé à 600 €.

Les dix œuvres du peintre parisien Claude Grosperrin, un artiste au destin tragique, du lot n° 267 au n° 276, pour des estimations allant de 100 € jusqu'à 500 €, ont inspiré les enchérisseurs. Sa cote s'est envolée puisque le "Retour de chasse au crépuscule" a été adjugé à 1.900 €, le "Concours Hippique" au même prix et "Trouville à marée basse" est monté jusqu'à 2.500 €.

En fin de vente, parmi les pièces de mobilier, l'une d'entre elles était prometteuse, le lot n°297, le fauteuil "Lounge chair" et son ottoman du couple Charles et Ray Eames, designers emblématiques des années 50 et 60. Effectivement, les enchères sont montées et cet ensemble a été adjugé à un acheteur présent dans la salle à 4.400 €. En effet, les habitués des ventes sont toujours aux premières loges en présentiel, même si le combat pour l'attribution des lots se fait le plus souvent, via les appels téléphoniques mais aussi, outre le site en ligne Interenchères, cette fois, de nombreux lots ont été attribués, via le site de Drouot Digital, auquel Gers Gascogne Enchères recourait pour la première fois, en raison de la cote des lots mis en vente.

Toujours des surprises, lorsque les pièces présentées sortent un peu de l'ordinaire - si on peut parler d'ordinaire pour la vente de ce samedi 30 octobre -, ce fut le cas pour deux lots de clés en fer forgé.

Estimé entre 300 et 350 €, le lot n°102 comprenait un ensemble de cinq clefs en fer forgé des XVIIIe et XIXe siècle. Dans un écrin usagé, ces clefs étaient surmontées d'anneaux ciselés avec différents motifs, feuillages, oiseaux, couronne ducale et blason.

Mises en vente au prix le plus bas, elles ont été acquises par un acheteur au prix de 4.000 €.

Une très bonne surprise pour le vendeur !

Estimé seulement entre 100 et 160 €, le lot suivant n°103, avec un nombre identique de clefs en fer forgé de la même époque mais sans écrin, a été adjugé tout de même à  2.800 €.

Hôtel des ventes 129, rue Victor Hugo, à Auch.

Tél. 05 62 05 41 20 ou mail : [email protected]

Catalogue des ventes consultable sur www.interencheres.com/32001