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C'est une opération comme on voudrait qu'il y en ait beaucoup, vraiment beaucoup. Au service des étudiants démunis à cause de la crise sanitaire, donc au service de l'intérêt général.
Le 5 août 2021, trois structures unies dans un même but – Pimao, 4 Saisons (Le Houga) et la Maison familiale et rurale (MFR) d'Aire-sur-l'Adour - dressent le bilan de l'opération Jobs in Jers. Qui mérite d'avoir un retentissement national et d'être imitée.
La table officielle
La genèse de Jobs in Jers
Alain Marin, délégué général de l'association Pimao (1) explique : en regardant les informations à la télévision, il prend conscience que les étudiants qui suivent des études et les financent en travaillant, sont en grande difficulté à cause de la crise sanitaire qui les a empêchés de travailler. Immédiatement, il veut faire quelque chose. Pourquoi ne pas mettre à la disposition de ces étudiants des jobs exonérés de toute charge, avec hébergement et repas gratuits ou au même prix que dans les restaurants universitaires, soit 1 euro ?
C'est le groupement d'employeurs 4 Saisons (2), basé au Houga, qui fournit les jobs. Les deux coprésidents, Gérard Pargade et Sylvie Robin sont très intéressés, de même que Coralie Dauphinot, directrice générale. Il s'agit de castrer le maïs dans une région à cheval sur les deux Régions, l'Occitanie et la Nouvelle Aquitaine. Ce projet intéresse 4 Saisons et les agriculteurs ses adhérents, car la main d’œuvre devient difficile à trouver pour les travaux agricoles.
Reste à trouver l'hébergement pas trop loin des lieux de travail : la MFR d'Aire-sur-l'Adour (3) peut fournir l'hébergement et accepte.
Les trois structures s'entendent sur le projet. Reste à trouver le financement. Il est demandé aux deux Régions qui acceptent et c'est parti !
Teneur du projet
Pendant 3 semaines du 18 juillet au 7 août 2021, 50 étudiants bénéficient de l'opération. Ils font leurs études à Bordeaux, Bayonne, Pau, Mont-de-Marsan, Toulouse etc.
Les zones de castration du maïs sont situées dans 4 départements : Gers, Landes, Pyrénées atlantiques et Hautes-Pyrénées.
Conclusions
Lors de la réunion de clôture de ce 5 août, les différents intervenants s'accordent sur le fait que la question clef est celle de l'hébergement et de la restauration : sans la gratuité, les jeunes n'auraient pas été intéressés, car ces dépenses auraient épuisé leurs gains.
Une étudiante est venue dire sa satisfaction au micro.
Parmi les interventions des officiels, nous en retenons trois. Celle de Gérard Pargade, coprésident de 4 Saisons, qui explique qu'il a trouvé le projet ambitieux quand il lui a été présenté « mais pourquoi pas ? »
Hélène Cazaubon, présidente de la Chambre d'agriculture des Landes, félicite les organisateurs du projet pour son caractère « novateur ».
Bernard Malabirade, président de la Chambre d'agriculture du Gers, se dit étonné que « l'on n'y ait pas pensé avant ». Ce projet permet de retrouver de la cohésion sociale et, si d'autres du même genre voient le jour, cela permettra de sauver des projets en perdition faute de main d’œuvre. Il note que les jeunes ont pu prendre conscience de la passion du vivant qui anime les agriculteurs.
En outre, Boris Vallaud, député des Landes et David Taupiac, maire de Saint-Clar et conseiller départemental du Gers ont félicité remercié les organisateurs de l'opération.
(1) Association qui a son siège à Perchède et est présidée par Bernard Pierre. Domaines d'intervention : Produits locaux – Innovations – Monde rural – Activités culturelles et traditionnelles – Organisation sociale. Devise : « Mieux vivre au pays dans ce monde qui change ». (2) Groupement d'employeurs basé au Houga, qui fournit du personnel, notamment pour les travaux agricoles et viticoles et qui propose également une aide au recrutement. (3) Établissement scolaire privé avec internat, sous contrat avec le ministère de l'Agriculture dispensant des formations par alternance dans les domaines de l'orientation, de l'agriculture et des services aux personnes. Il accueille des jeunes de la 4ème au bac pro, ainsi que des adultes en formation continue.
