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Le Tendido Risclois avec la complicité de l’ancien torero Meca a osé monter une corrida dans les petites arènes de Riscle qui n’avaient connu jusque-là que des novilladas, certes de belles novilladas proposées avec un souci certain du toro et de la corrida authentique.
Des toros, il y en eut samedi après-midi à Riscle avec les toros Camino de Santiago de Jean-Louis Darré, des toros musclés, solides, bien armés.
Tout au long des lidias, ils ont montré leur noblesse et une bravoure certaine en allant droit sur le cheval et en poussant sur le fer.
Toro 4 pour Andy Younès
Jean-Louis avait bichonné depuis 4 ans ses toros et attendait avec une certaine anxiété leur comportement dans les arènes.
Il peut se montrer satisfait du résultat.
Toro 2 El Adoureño
Toro 3 pour Tibo Garcia
Quant aux jeunes toreadors, on pouvait peut-être espérer un peu mieux.
Andy Younès a réalisé un excellent passage avec le premier toro qu’il conduira parfaitement dans des derechazos.
Au deuxième toro, il avait fort bien commencé avec de bonnes droitières mais en passant à gauche, il se découvrit un peu et ce fut une voltereta sans effet heureusement - le toro était très armé !
Le public lui accorda une oreille pour le premier.
Vint ensuite le local El Adoureño qui arrivait après une blessure à Orthez assez grave.
Malgré une certaine fébrilité, il réalisa tout de même de bonnes séries pour chacun de ses deux toros.
Le public lui reprocha peut-être d’avoir écourté ses prestations notamment au second et lui refusa tout salut.
Tibo Garcia est ce novillero qu’on a apprécié dans le Sud-Ouest avec sa tauromachie de vérité qu’il a conservée.
Son premier toro ne fut pas facile à manipuler car il cherchait plus les planches que la muleta.
Le deuxième toro ne permet pas la répétition.
Il termina par une excellente épée.
Pas de vuelta al ruedo pour les toreros mais le public aurait pu en demander une pour l’équipe du Tendido risclois car cette corrida était un pari, un pari réussi !
Merci à eux de donner ainsi un nouvel élan à la tauromachie locale.
Merci à Pierre Delhoste pour les photos.
Pierre Dupouy