En réaction à l'annonce par la direction du groupe Bosch du maintien du site de Rodez, mais réduit à 500 salariés à l'horizon 2025, la présidente de la Région Occitanie Carole Delga, a déclaré :
« J'ai été informée ce jour (NDLR : 5 mars) par la direction du groupe Bosch de sa volonté de maintenir le site industriel de Rodez mais réduit à 500 salariés en 2025, soit près de 750 suppressions de postes dans les trois années qui viennent.
La décision du groupe allemand, présent depuis près de 60 ans à Rodez, est un véritable coup dur.
Syndicats, élus locaux, acteurs économiques, nous redoutions ce scénario car depuis quatre ans maintenant les actions engagées par Bosch pour relancer et maintenir l'activité n'ont pas été à la hauteur. Je comprends et je partage l'inquiétude des salariés, et au-delà, de la population. Mon premier message est pour eux, pour leur affirmer tout mon soutien et leur redire avec force et détermination que la Région sera présente à leurs côté. La Région agira pour assurer plus que la préservation du site qui se voit actée, grâce à notre combat commun mené ces dernières années mais aussi pour un projet industriel d'avenir.
Ce maintien du site est en effet le résultat d'un travail collectif mené avec notamment les organisations syndicales, les élus locaux et départementaux, le président du CESER d'Occitanie Jean Louis Chauzy et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avec qui je suis en contact très régulier depuis des mois sur ce dossier vital pour notre territoire.
Pour autant, face à la volonté du groupe Bosch de supprimer des centaines d'emplois, j'appelle à continuer à faire bloc collectivement afin d'exiger le respect des engagements pris aujourd'hui devant les salariés, à savoir : le maintien du site et la poursuite de la production industrielle et l'absence de tout plan social.
J'estime qu'il faut aller plus loin en demandant, dès aujourd'hui à Bosch, de s'engager sur des mesures de départs volontaires à la retraite avantageuses et des mesures de formation très volontaristes auxquelles nous allons participer financièrement de façon active. Pour chaque salarié impacté, une solution doit être proposée. Nous ne laisserons personne sur le bord de la route. La Région sera inflexible sur ces points qui conditionnent l'avenir industriel du territoire. Projet industriel, formation, diversification, la Région interviendra dans un esprit partenarial et constructif mais avec vigilance et exigence.
Parce que je crois que l'industrie a un avenir dans ce pays, et singulièrement dans le bassin ruthénois qui a montré depuis longtemps ses savoir-faire en la matière, la Région prendra toute sa part dans ce travail qui doit s'amplifier par notamment un dialogue social, sincère et efficace, gage de confiance et d'efficacité pour les salariés concernés. »