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Vendredi 28 février, à 19 h 30, sera présentée, lors d'une soirée, la journée taurine du dimanche 12 avril organisée par Aignan y Toros.
C'est l'occasion pour le Journal du Gers de rencontrer Paul Bergamo, le président.
Le Journal du Gers : Pourquoi avez-vous décidé de présenter cette année une corrida-concours ?
Paul Bergamo : L’an dernier, le nombre d’entrées n’était pas très satisfaisant.
Il nous fallait donc trouver quelque chose pour relancer la corrida dans les arènes. Nous avons pensé qu’une corrida-concours permettrait aux aficionados de voir différents types de toros car chaque toro aura un comportement différent, ce qui est très intéressant pour le public.
Le Journal du Gers : Comment s’est faite la sélection des toros ?
Paul Bergamo : Nous avons souhaité sélectionner de vrais toros de combat. Nous sommes donc allés dans des ganaderias de renom où les toros ont déjà un fer de réputation de toro brave.
Le premier sera un Prietto de Lacal qui sera lidié par le chef de lidia Javier Castaño. Le deuxième toro est un Valverde, un toro français élevé dans le Sud-Est qui sera combattu par Alberto Lamelas. Ensuite, nous aurons un Albaserrada ; on a vu des Albaserrada, à Aignan, en 2016 qui n’ont pas été très bons, mais on peut espérer que le mayoral qui est très attaché à cette finca a travaillé pour proposer des toros plus combatifs, avec plus de caste. Ce toro sera combattu par le jeune El Adoureño.
Puis ce sera une fierté pour nous de pouvoir présenter, dans la placita d’Aignan, un toro de Dolores Aguirre, ces toros fabuleux, véritables monstres en format, très bien cornés et difficiles à toréer. Il sera attribué à celui qui a le plus de métier, Javier Castaño. Le 5e toro sera un toro français également du Sud-Est, un Pagès Mailhan. Les Pagès Mailhan sont très solides et très combatifs. Il sera lidié par Alberto Lamelas.
Le dernier toro sera un toro du pays, un Camino de Santiago de Jean-Louis Darré. Les Gascons auront tous les yeux sur lui. On sait que c'est une magnifique bête qu’on peut voir au campo. C’est El Adoureño qui l’affrontera.
Le Journal du Gers : Avez-vous eu des difficultés à constituer un cartel ?
Paul Bergamo : Non, nous n’avons pas eu de difficultés.
D’abord, nous sommes en tout début de saison et puis nous n’avons pas des "figuras" que nous ne pouvons pas nous offrir financièrement. Nous avons des toreros de moyenne réputation, mais un torero comme Lamelas a coupé deux oreilles, l’an dernier, à Aignan.
Nous avons choisi El Adoureño car c’est un enfant du pays entre Nogaro et Aignan et nous avons voulu lui donner sa chance en France.
L’an dernier, il a toréé 15 corridas en Espagne avec succès.
Le Journal du Gers : Quelle cuadra de chevaux avez-vous pour les piques ?
Paul Bergamo : Bien sûr, nous sommes heureux de recevoir Alain Bonijol qui dispose de la meilleure cuadra du moment et nous sommes surtout heureux de le retrouver car, l’an passé, il a eu des difficultés avec ses bêtes qui ont été mises en quarantaine.
Il revient avec des chevaux encore mieux formés.
On devrait avoir d’excellents tertios de piques avec ses chevaux.
Le Journal du Gers : Quel accueil réservez-vous aux aficionados ?
Paul Bergamo : Les aficionados seront comme d’habitude fort bien reçus par Aignan Y Toros. Le matin, il y aura le petit-déjeuner avec ventrèche, œufs et n’oublions pas le vin de Saint Mont.
À midi, ils pourront partager le repas des aficionados qui sera servi à la salle polyvalente.
Le Journal du Gers : Y aura-t-il comme d’habitude un spectacle de jeunes, le matin ?
Paul Bergamo : Nous avons toujours le souci d’offrir aux jeunes des possibilités de toréer. Ce sera encore le cas cette année avec une novillada non piquée, à 11 h, avec des novillos de Camino de Santiago et de l’Astarac pour Christian Pajero, triomphateur du Bolsin de Bougues et Jean-Baptiste Lucq.
Propos recueillis par Pierre Dupouy
