Période de de sécheresse: certaines rivières coulent encore (2ème partie)

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L'exemple de la Guiroue

La Barradée, un aménagement record

Le schéma de l’aménagement de l’Osse est réalisé avec transfert par pompage à Mouchès depuis la Baïse (300 l/s) et par lâchures du lac de Miélan (190 l/s).

En 1968, reste le problème des vallées de la Guiroue, de l’Auzoue et de la Gélise.

Le président Castex reprend son bâton de pèlerin et ses interventions se multiplient.

En 1974, la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne lui fait savoir que tous les crédits doivent aller au lac de l’Astarac. Le jour de l’inauguration de cette retenue, le 25 juin 1976, il fait remonter à la surface son projet de barrage de la Barradée. Il rappelle qu’on avait retenu le principe que « ce projet était l’aîné d’une grande famille »

Lors d’une réunion, à Condom, où il était question d’établir une retenue à la source de la Baïse, le président Castex souligne qu’il y a des programmes prioritaires pour les rivières dans notre département qui ne reçoivent aucune dotation en eau. Le compte rendu de la séance du Conseil Général des 29 et 30 octobre 1985 porte l’intervention du conseiller général Castex sur ce problème dont il parle depuis neuf ans : « Je fais cette intervention en faveur des trois vallées avec l’espoir qu’un jour on me répondra, soit que ça n’intéresse personne et c’est une réponse, soit que vraiment on s’y intéressera un jour ».

On s’y intéressera effectivement et, lors d’une réunion à Vic-Fezensac, le 8 novembre 1986, provoquée par Marc Castex et rassemblant les principaux responsables politiques du département et le préfet, un crédit de 300.000 francs est mis en place pour une étude des sites possibles d’installations de retenues d’eau. Le 19 octobre 1987, on étudiait l’achat de l’emprise de la Baradée. Le 1er août 1989, le premier coup de bull était donné. En novembre de la même année, le lac commençait à se remplir.

Une retenue de 2.500.000 m2

Les quinze propriétaires abandonnaient 76,7 ha (30 % en Bassoues, 61 % en Montesquiou, 9 % en Castelnau d’Angles). Une digue de 365 mètres était édifiée représentant un volume de matériaux de 104.000 m2. 2.520.000 m2 de capacité sur une étendue de 57,5 ha avec une possibilité d’irriguer 1.175 ha contre 275 en 87.

La lâchure dans la Guiroue est alors de 130 l/s. L’Osse bénéficie aussi de cet apport (la Guiroue est son affluent au Pont Neuf)

Et l’Auzoue ? Pour cette vallée, Marc Castex avait fait des propositions notamment un lac relais dans le secteur de Bajonne qui pourrait également devenir pour Vic une base nautique de loisirs. Mais ce projet n'a jamais vu le jour.

En conclusion, dans sa carrière d’élu, Marc Castex a fait couler deux rivières mais dans un sourire, il nous disait : 

" C’est un de mes amis qui, s’il vivait encore, en revendiquerait la paternité. En effet, il me demandait toujours en gascon : «Donne-moi au moins un petit briou (un filet d’eau) pour que, sur mes vieux jours, je puisse aller près de chez moi tremper ma ligne ».

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