C’est du jamais vu. Ce samedi, au moins 1.500 manifestations sont prévues sur l’hexagone pour exprimer un ras-le-bol sans frontières…
La journée s’annonce animée avec ce ras-le-bol autour duquel beaucoup se retrouvent, toutes catégories sociales confondues et dans tous les territoires, même si la « province » sera aux avant-postes.
C’est l’expression d’une révolte populaire multiple, sans intermédiaires, qui trouve sa cohésion et sa coordination à travers les seuls réseaux sociaux. D’autres pays ont déjà vécu de telles mobilisations improbables et certaines ont même abouti à une prise du pouvoir. Personne ne peut prévoir ce que donnera un tel mouvement. On aurait simplement tort de le prendre à la légère.
La gronde est partie d’un prix du carburant qui grimpe inexorablement depuis des années quelles que soient les évolutions des cours du pétrole. Une augmentation largement due aux taxes qui atteignent aujourd’hui 60% du prix à la pompe. Autrement dit, quand vous faites un plein à 70 euros, 42 euros partent dans les caisses de l’Etat. Le prix du carburant est arrivé à un niveau tel que l’insupportable est devenu une réalité concrète, que tout nouveau centime ajouté provoque une colère que l’on n’a plus envie de contenir.
En plus, ce problème sur le prix du carburant vient se greffer sur une limitation à 80 km/h totalement incomprise, à un contrôle technique plus compliqué et plus cher, à l’augmentation des PV par les radars automatiques… trop c’est trop, d’autant plus que le bon peuple a l’impression que son avis ne compte plus. Stop, il ne veut plus de ces décisions jugées « parisiennes » souvent incohérentes et peu adaptées aux réalités de notre « province ».
Toujours côté automobiliste, l’incompréhension se transforme en rage quand le gouvernement veut interdire les véhicules diesel, après avoir incité à les acheter pendant des années. Même chose aujourd’hui pour les chaudières au fioul : le gouvernement veut les bannir alors qu’il vient de largement subventionner les nouveaux modèles. On marche sur la tête.
Cette impression de gâchis décidé d’en haut est d’autant plus insupportable que ce ne sont pas les décideurs incompétents et donneurs de leçons qui trinquent, mais les Français à travers de nouvelles taxes, toujours plus de taxes.
Quant aux entrepreneurs, ils n’en peuvent plus des simplifications annoncées qui se traduisent par toujours plus de paperasses, plus de contrôles, plus d’incohérences. Étouffant !
Oui la révolte gronde derrière des gilets jaunes. Mais attention, la colère est profonde et une étincelle pourrait suffire à mettre le feu. On ne plaisante pas avec le carburant.
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