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La gendarmerie du Gers met en place actuellement un dispositif destiné à prévenir les cambriolages et les incivilités, basé sur un réseau de « référents citoyens ».
On connaissait les Voisins vigilants, dispositif en tout point semblable à cette Participation citoyenne. Mais la gendarmerie, qui s’en occupait à son lancement, l’a quitté et c’est une entreprise privée, Voisins vigilants et solidaires, basée à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) qui le gère à présent, moyennant finances. Alors que Participation citoyenne est gratuite. Elle découle d’une initiative du niveau national.
Certes, pour l’instant, elle ne concerne pas les « petits » villages, mais cela devrait arriver dans un deuxième temps.
L’adjudant-chef Stéphane Habernet est le résident sûreté de la gendarmerie pour l’ensemble du Gers. Il tient des réunions pour expliquer le dispositif et sensibiliser les habitants. C’est ainsi qu’il a présenté la Participation citoyenne le 16 mars au Houga, le 22 mars à Nogaro, le 23 mars à Riscle etc.
Les principes du dispositif
Le dispositif consiste en cinq éléments :
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une analyse du terrain permet de déterminer les zones et quartiers les plus exposés,
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l’engagement des élus : le maire est chargé de la mise en place et de l’animation du réseau de référents citoyens,
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l’adhésion de la population à la vigilance,
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l’encadrement par la gendarmerie.
Les modalités de la mise en place et du fonctionnement
L’adjudant-chef Habernet rencontre le maire, qui organise la réunion de présentation à la population.
Un protocole de participation est signé entre le maire, la préfète et le colonel commandant le Groupement de gendarmerie du Gers.
Les référents citoyens – qui sont volontaires – sont enregistrés au Centre opérationnel de renseignement de la gendarmerie à Auch, mais leurs noms ne sont pas diffusés.
Mission du référent : regarder et alerter
L’action des référents citoyens consiste à faire remonter l’information vers la gendarmerie, ce qui augmente la réactivité de celle-ci. À condition que l’information soit transmise rapidement. C’est donc de la prévention : on a vu des rôdeurs, des voitures suspectes, des gens qui semblent recenser les maisons inoccupées etc. Il ne s’agit en aucun cas de « surveiller » les voisins, mais de signaler si l’on remarque un comportement suspect.
L’adjudant-chef Habernet insiste sur le fait qu’il n’est pas question pour le réseau Participation citoyenne de se substituer aux missions de la gendarmerie. Il s’agit de faire face à la multiplication des cambriolages et des incivilités de manière plus efficace. Et, de plus, ce dispositif rassure les habitants et resserre les liens entre eux.
À Nogaro, il n’y a pas encore de référents citoyens. Le maire, Christian Peyret, évalue leur nombre probable à 24.
Ils seront sensibilisés aux phénomènes de la délinquance au cours de réunions de formation. Ils serviront de relais entre les habitants et la gendarmerie. De plus, ils diffuseront les conseils de prévention de celle-ci pour lutter contre les cambriolages, les dégradations et les incivilités.
Pour cela, la gendarmerie leur communiquera les coordonnées téléphoniques et électroniques à utiliser. Sachant que le citoyen, même non référent, peut toujours appeler le 17.
Après des années où on l’a peu vue, la gendarmerie cherche à renouer avec la population, notamment par la Participation citoyenne.
