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Photo : Laurence Le Bars devant l'écran
Comment évoquer le cycle menstruel par le biais des explications, toutes largement argumentées par Laurence Le Bars. Cette soirée a été organisée ce samedi soir, par l’association « L’Ouverture ». Laurence Le Bars est infirmière à l’Education Nationale et éducatrice au niveau du rectorat. A travers le sujet des « règles » elle aborde régulièrement la sexualité et le corps avec les enfants et adolescents. Les enseignants sont aussi formés pour discuter de ces sujets.
Elle explique que ce thème des « règles » l’a beaucoup intrigué étant jeune fille, avec des questionnements sur le fait de devenir une femme, la sexualité, le regard que l’on y porte. Elle évoque un art martial coréen, pratique corporelle où l’on travaille sur l’ancrage, l’énergie au niveau du bassin et le phénomène des règles se passe dans cette zone.
Conférence
L’exposé repose sur des références, sur le plan historique, la préhistoire tout d’abord, sur ce thème et ce que l’on peut découvrir avec le cycle féminin qui fait partie du cycle de la vie. D’après elle, les gens manquent de connaissance, car selon elle le corps médical s’est emparé du corps de la femme…avant les femmes avaient le savoir et la connaissance, alors qu’aujourd’hui tout est médicalisé, tout est assisté. Les règles restent « tabou » dans notre société actuelle, alors que les femmes se montrent souvent libérées et épanouies. Laurence souhaite redonner des connaissances aux hommes comme aux femmes, leur donner un autre regard sur le sujet ! Le lien que les règles ont avec le cycle de la vie.
A ses yeux, la femme n’est pas l’égale de l’homme, mais a un rôle complémentaire. Etre à l’écoute de son cycle menstruel, une découverte de l’univers riche de plein de connaissances, d’intuitions, d’intériorité… les jeunes filles d’aujourd’hui sont plus libérées, mais vivent aussi leurs cycles comme une contrainte.
Il n’y a plus d’intuition sur la nature cyclique, qui change de rythme par rapport à l’homme. La femme n’est pas linéaire sur le temps de ses règles, il y a un cycle d’hiver, un cycle d’automne avec des émotions, des énergies qui sont différentes.
Au quotidien, le travail touche plus les femmes aujourd’hui, certains pays ont mis en place des congés menstruels pour les femmes dont cette période est douloureuse. Il faut savoir que tout le corps de la femme dépend du cycle. Les femmes ne sont pas toujours à l’écoute de ce qu’elles ressentent, et aussi perdent de leur vitalité.
La ménopause qui les touche plus tard, dans leur vie, peut être un phénomène assez déroutant, particulièrement si l’on n’est pas à l’écoute de ce changement, il faut pour elles, rester en harmonie avec son corps..
Petit parcours historique par les images
Cet exposé est ponctué de photos, notamment la « Vénus de Laussel » que l’on peut apercevoir au Musée de Bordeaux, qui est une femme aux hanches et aux seins larges, au ventre proéminent, qui tient dans sa main gauche une corne incisée de 13 encoches, représentant les 13 cycles lunaires de la vie. L’autre main posée sur son ventre. Les hanches très larges évoquant l’ancrage, la terre, comme l’ancrage d’un temple.
L’autre photo, la « Baubo » met en avant le sexe de la femme, le visage est absent, remplacé par le corps adjoint au sexe de la femme. On peut penser au culte primitif de la déesse mère, cela montre le sexe de la femme relié à la fertilité, à la vie , à la mort tout cela sous forme de culte.
Cette soirée culturelle a vivement intéressé un auditoire très attentif, composé d’hommes, de femmes, d’enfants. Un sujet « tabou » mais qui par l’érudition de la conférencière Laurence Le Bras a captivé et éclairé les personnes présentes. Une réussite pour les organisateurs de l’association « L’Ouverture ».
