Aire-sur-l’Adour – Les vignerons du Saint Mont veulent la marque « Sud Ouest »

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Et ne pas être noyés dans le « Sud » de l’Occitanie

Le 31 janvier 2017, l’assemblée générale des Vignerons du Saint Mont s’est réunie à Aire-sur-l’Adour. Alors que Producteurs Plaimont - la structure coopérative de commercialisation et de recherche à laquelle sont rattachées aussi d'autres entités -  a été désignée « Coopérative de l’année » par la Revue des vins de France, ce qui la met au rang des coopératives haut de gamme.

Pourquoi tenir l’assemblée à Aire-sur-l’Adour ? Pour rappeler que l’AOC Saint Mont a eu des vignes dans cette commune et qu’à présent, la communauté de communes d'Aire-sur-l'Adour comprend des villages gersois où règne l’AOC Saint Mont.

Une spécificité « Sud-Ouest » parce que ce territoire a des vins autochtones

Marc Ducournau, président, déclare fermement que « les décideurs qui veulent effacer le travail de structuration fait depuis 30 ans auront une lourde responsabilité s’ils veulent nous noyer sous une bannière qui a peut-être le mérite d’aller jusqu’au Gard, mais qui ne tient compte ni de nos spécificités, ni de nos liens avec toutes les autres filières de produits régionaux du Sud-Ouest ».

Joël Boueilh, président de Producteurs Plaimont, enfonce le clou : « (…) «  Sud-Ouest » est une identité qui nous rassemble, même si nous sommes à la fois en Aquitaine et en ex-Midi-Pyrénées ». Selon lui, « Sud-Ouest » correspond à un bassin viticole original du Pays basque jusqu'à Marcillac dans l’Aveyron. Sa part de marché dans la grande distribution est supérieure à celle du Languedoc. De plus, le regroupement dans l’Occitanie induit un rapprochement avec ce qui se faisait en Languedoc : court-circuiter les interprofessions. Il ajoute qu’il faut aussi négocier avec l’Aquitaine pour certaines appellations, comme celles de Dordogne, qui appartiennent au Sud-Ouest. Ne pas oublier : « Nous nous définissons par nos cépages autochtones ».

La récolte 2015

Marc Ducournau rappelle que la récolte 2015 a été marquée par une année à surprises qui s’est bien terminée. Avec un hiver pluvieux, un débourrement (1) tardif mais rapide, grâce à un printemps sec et chaud, une floraison rapide au début de juin, on attendait un millésime précoce. Mais août, très pluvieux, fait perdre de cette avance. Les vendanges sont déclenchées à la mi-septembre avec le soleil en journée et des nuits fraîches, ce qui donne « des vins dotés d’une belle intensité aromatique ».

Les Vignerons du Saint Mont ont vinifié 171 301 hl contre 148 301 hl en 2014-2015, soit une augmentation de 15,5 %. Ce volume est constitué

  • de 60 271 hl d’AOC Saint Mont (11 971 hl de blanc, 35 232 de rouge et 13 068 de rosé),
  • de 102 728 hl d’IGP (83 288 hl de blanc, 11 660 de rouge et 7 780 de rosé),
  • de 8 302 hl de vins sans IG (3 324 de blanc, 1 455 de rouge, 3 323 blanc et rouge pour la distillation et 200 d’armagnac).

Il a été aussi vinifié 974 hl de Pacherenc moelleux et 5 456 hl de Madiran pour le compte des Vignerons du Madiran.

Les stocks augmentent de 10,9 %, passant de 89 424 à 98 104 hl.

Investissements

1 178 397 euros ont été investis, raison de 248 902 euros pour le chai de Plaisance, 385541 pour celui d’Aignan et 543 954 pour celui de Saint-Mont. Réseaux et régulation thermique, revêtement époxy des cuves en béton, groupes de froid, filtres tangentiels (2) et isolation des chais sont les gros postes de ces investissements.

À noter que Marc Ducournau espère que le complément d’aide européenne, dont la structure était privée jusqu’alors, sera versé en 2017.

En 2017, un chai de pressurage et de macération de 18 000 hl sera effectivement réalisé pour un coût de 2,5 millions d’euros sur le site de de Saint-Mont.

Gestion du vignoble

La surface du vignoble est stable (2 104 ha). Des mesures d’aide aux adhérents et à l’installation des jeunes sont mises en œuvre :

  • avance de trésorerie,
  • caution et bonification des prêts pour l’acquisition et la plantation de vignes,
  • l’avance à taux 0 pour l’achat de plants de vigne,
  • l’avance à taux 0 pour le contrat multi-aléas de Groupama,
  • le conseil pour l’utilisation de phytosanitaires,
  • l’aide directe à la plantation de certains cépages,
  • l’aide directe à la trésorerie pour les adhérents qui s’agrandissent en location ou en achat etc.

La filière bio compte 6 adhérents et 38 ha.

Le marché

Les prix moyens ont été consolidés (voir diagramme): un léger recul des ventes a été constaté..

D’autres données, en particulier chiffrées, figurent dans les documents ci-dessous.

(1) Développement des bourgeons. (2) Le principe consiste à faire circuler le liquide à filtrer parallèlement à une membrane poreuse. Sous l’action de la pression, le liquide passe au travers de la membrane et se clarifie. Le flux tangentiel crée des turbulences qui limitent l’accumulation de particules à la surface de la membrane et retardent ainsi son colmatage (d’après www.matevi-france.com).

 

2 Marc Ducournau 1bis 310116.jpg
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3 Olivier Bourdet-Pees Anne Laybourne et Joël Boueilh 1bis 310117.jpg
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6 Claire Peyret 1bis 310117.jpg
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7 Marie-Christine Dupuy 1bis 310117.jpg
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5 Marc Lanussol et patrick Azcué 1bis 310117.jpg
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9 Le millésime 2016.jpg
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10 Le millésime 2016 rouge blanc rosé 1bis 310117.jpg
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11 Evolution de la récolte 1bis 310117.jpg
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12 AOC  Production par couleur 1bis 310117.jpg
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8 Soldesintermédiaires de gestion 1bis 310117.jpg
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