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Celui que l’on a longtemps surnommer le sorcier gersois ne manquera pas le rendez-vous de samedi au stade Jacques Fouroux entre le RC Auch et l’AS Fleurance en Nationale 2. Henry Broncan, proche du club de Miélan Mirande, reste un amoureux du rugby gersois en général. Mais ce derby-là, Monsieur Broncan entend bien le savourer, comme il s’était régalé au match aller.
- Henry Broncan, le derby Auch – Fleurance est le genre de rendez-vous que vous devez apprécier particulièrement.
- J’étais allé voir le match aller. Je pense que Fleurance n’avait pas joué à son niveau. Je pense que l’enjeu avait bloqué les joueurs de l’ASF. Mais c’était une grande fête, une très belle journée. J’espère que celle de samedi sera aussi très belle. Le public à Fleurance avait été très courtois. Samedi soir, je pense que Fleurance, même s’ils ont perdu chez eux dimanche dernier, va nous offrir un match différent, en mettant plus d’engagement qu’ils n’en avait mis chez eux.
- Auch et Fleurance n’ont pas les mêmes objectifs. Cela paraît déséquilibré, non ?
- Bien sûr. Il y a une équipe sous la menace d’une descente et une équipe, au contraire, qui est bien en place pour la qualification. Il est certain qu’Auch dispose d’un effectif supérieur à celui de Fleurance. Il faut reconnaître, quand même, que l’ASF est un club capable de réussir des exploits. Se maintenir à ce niveau-là (Nationale 2), c’est remarquable. C’est le Petit Poucet. Mais les Fleurantins seront à la hauteur d’Auch. C’est quand même un derby, et ça change un petit peu la donne. Mais à l’aller, je le répète, j’avais été surpris par la domination du RCA. Il est certain que le favori est Auch. Mais pour beaucoup de gens, ça reste une fête du rugby gersois. Les deux meilleures équipes du Gers qui s’affrontent. Moi, j’ai toujours été pour le leadership. On peut se permettre d’avoir une très bonne équipe dans le département. Sinon, on va continuer à perdre nos jeunes. L’exode est de plus en plus tôt chez les joueurs. On voit des joueurs partir alors qu’ils ne sont que cadets. Il faut avoir un club qui tienne le leadership. Mais c’est très bien que Fleurance soit au niveau d’Auch, car ça fait de la concurrence et ça oblige les Auscitains à faire des efforts.
- Ce genre de fête du rugby, cela doit vous faire remémorer de bons souvenirs de votre carrière ?
- J’ai surtout été assez longtemps l’entraîneur de Lombez Samatan lorsque le club se trouvait au même niveau qu’Auch. Il y a eu, même, une saison au-dessus d’Auch. C’était toujours une grande fête pour nous de nous rendre au Moulias (actuellement stade Jaques Fouroux)… Et là, ce sera pareil, une grande fête. Après ce qu’a connu le club, c’est très bien de voir cette remontée des Enfers. C’est très bien ce que font Menkarsaka, qui est toujours en place, et ses copains. Moi, je reviens de plus en plus souvent les voir jouer, et si j’y reviens, c’est parce que je prends plaisir à les voir jouer.
- Et samedi vous y serez donc…
- Ah oui ! Et je ne manquerai pas le lever de rideau, parce que j’adore les levers de rideau avec les Espoirs.
Propos recueillis par Jean-Marc RAMEL