Hommage émouvant aux 14 victimes

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80 ans après la rafle au chateau de Cours à Ponsampère

C’était le 14 décembre 1943, il y a donc déjà 80 ans. Ils étaient 20 jeunes   membres du Cops Franc Pommiès sous le commandement du Lieutenant Miler, hébergés au château de Cours où ils se croyaient en sécurité. Certains venaient de l’ancien régiment du 2ème Dragon de la caserne Espagne d’Auch (Armée de l’Armistice jusqu’à l’invasion de la France Libre), d’autres réfractaires au STO ou réfugiés de Lorraine   pour se soustraire aux hordes nazies. Officiellement, ils étaient ouvriers forestiers à la forêt de Berdoues, où ils se rendaient chaque matin, après avoir salué le drapeau, mais le soir redevenant des Résistants, ils allaient vérifier les caches d’armes, recevoir des messages ou même faire des rencontres plus personnelles. Mais ce 14 décembre 1943, c’est une meute de la Gestapo, hélas bien renseignée  qui les a réveillés dans le cadre de » l ‘Opération de Minuit », organisée dans tout le sud-ouest. Poussés brutalement dans des camions, ces jeunes furent amenés d’abord à Auch puis à la prison St Michel de Toulouse de triste mémoire où ils furent torturés avant d’être envoyés à Compiègne avant d’être dirigés vers différents camps d’extermination où 10 périrent.  Quatre évadés, poursuivirent dans d’autres maquis où ils trouvèrent la mort dans des combats.

Aussi est-il un devoir d’honorer la mémoire de ces victimes au pied du château de Cours, où ils passèrent leurs derniers moments de liberté avant de subir l’innommable !

 Pour ce 80ème anniversaire,  la commémoration a donc revêtu un caractère particulier avec la présence de M. le préfet du Gers, des assistants des députés, sénateurs et président du Conseil Départemental, du conseiller départemental du canton, des membres du Corps Franc Pommiès, du directeur de l’ONACVG, des représentants des associations d’anciens combattants, des membres de la famille de certaines victimes , des porte-drapeaux et de la population du village, tous étant accueillis par Mme le maire de Ponsampère . Présence aussi de l’Harmonie Mirandaise qui a assuré le volet musical de la cérémonie ainsi que les 31 élèves et leur professeur d’histoire de la classe de terminale STMG du Lycée Pardailhan d’Auch qui travaillent sur un projet initié par le musée de la Résistance de Toulouse

 Dans un premier temps, Jean Moncassin, secrétaire de l’Association des Anciens du Corps Franc Pommiès, a fait l’historique de ce triste évènement avant de donner la parole au Conseiller Départemental, Francis Dupouey, puis à M. le préfet. Des discours sobres mais ô combien de circonstance, , rappelant l’importance du devoir de transmission, la nécessité de rester unis face à cette adversité toujours latente et le prix de la liberté. M. le préfet n’a pas manqué de remercier Jean Moncassin qui, poursuivant l’œuvre de son papa André, à l’origine du Chemin de l’Etoile Noire, avant de saluer le neveu de Joseph Jalvé, arrêté ici et mort en déportation,  qui vient chaque année depuis Metz sur les pas de son oncle.

 Après une nouvelle cérémonie au monument aux morts dédié cette fois aux victimes de Ponsampère, les invités étaient reçus à la salle des fêtes où Kevin Dieu, passionné et collectionneur, présentait une exposition très bien documentée sur l’historique du Corps Franc Pommiès.

  

Les porte-drapeaux toujours fidèles à de tels hommages
Les porte-drapeaux toujours fidèles à de tels hommages
Durant le discours de Mr le Préfet
Durant le discours de Mr le Préfet
Mr le Préfet salue la  famille du résistant Joseph Jalvé
Mr le Préfet salue la famille du résistant Joseph Jalvé
L'Harmonie Mirandaise
L'Harmonie Mirandaise
La stèle vient de recevoir trois gerbes
La stèle vient de recevoir trois gerbes
Jean Moncassin   ( à gauche) , porteur de cette cérémonie
Jean Moncassin ( à gauche) , porteur de cette cérémonie
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