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Louis Viel n'est pas un voyageur sans bagages, bien au contraire, ce chasseur d'images a son sac bien rempli, portant l'objectif toujours prêt pour le déclic de l'instant ! Ainsi aujourd'hui, il propose une nouvelle idée sous forme d'un chemin photographique sur les 5 continents, cette nature singulière qui on l'espère ne cessera de nous enchanter. Ainsi, on découvre au fil du parcours, les cascades, les terres inattendues, les herbes résilientes, les volcans, les glaciers.... Cet infatigable " voyageur d'images" a rapporté de splendides vues prises au cours de ses périples.
De l'Islande à l'Argentine, de la Réunion à la Chine, sa moisson photographique est riche d'enseignement, de beauté, certaines coupent le "souffle". Au cours de la présentation de cette toute nouvelle exposition, plusieurs intervenants étaient présents. Gilles Ternier, artiste, lecture d'une petite pièce de théâtre, interprétée à deux, Patrick Renard et Philippe Yvelin , écrite par celui-ci. Jean-Claude Ulian a parlé des repères servant de limites " Limite Avezanaise d'autrefois ".
Quelques mots de Louis Viel
Je m’intéresse à la nature depuis de nombreuses années et à ce titre j’ai « mis en boite » de nombreux paysages. Je voulais partager cette passion de la terre en l’honorant tout d’abord par le cercle, cette figure symbolique parfaite. Les voyages m’ont donné l’opportunité de rencontrer des paysages singuliers, peut-être de nulle part ; de cadrer une partie de ces contrées qui vous font signe comme un clin d’œil. J’ai voulu célébrer leur beauté, parfois émouvante par leurs formes, leurs couleurs ; laissons-nous porter par l’admiration qu’appellent ces images dans notre pensée !
Ces paysages très différents manifestent une majesté, une grandeur, une immensité, une puissance qui « remet l’homme à sa place » comme le disait le vulcanologue André Demaison. Dans ces sites parfois dangereux on peut voir des végétations résilientes de formes et de couleurs improbables qui font fi de toutes difficultés pour vivre.
Mais, si certains espaces se modifient par la vie naturelle des profondeurs terrestre, on prend conscience aussi que certaines de ces majestueuses beautés, ces bleus profonds et ces blancs cristallins sont en cours de disparition. Ces splendeurs qui disparaissent me touchent plus particulièrement car, dans ma région, durant de longues années, nos sorties nous conduisaient auprès des glaciers pyrénéens. Aneto ! Mont perdu ! Vignemale ! et bien d’autres, sont des noms de glace qui résonnent fort en moi. Quel bonheur d’avoir fréquenté ces lieux emblématiques, vus de loin, ou mieux de très près, en y marchant avec les précautions d’usage tout en les fixant sur une pellicule sensible.
Lors de ces marches, je n’avais pas encore conscience de ce que nous savons aujourd’hui : dans quelques décennies tous les glaciers pyrénéens ne seraient plus là pour nous offrir leurs eaux, finis, à jamais disparus !
Et je voudrais, pour terminer, citer Gustave Flaubert nous dire : « Voyager rend modeste. On voit mieux la place minuscule que l’on occupe dans le monde. »
On notait les présences : Joël Durrey, maire d'Avezan, Bernard Gendre, conseiller départemental, Ronny Guardia-Mazzolini, président du Pays Portes de Gascogne, Cathy Villadieu, représentant le maire de Saint-Clar.
Le pot de l'amitié a clôturé cet évènement, par des préparations " maison" et un vin local.
Photos ci-dessous : images des glaciers qui posent des problèmes relatifs à la planète et aux êtres vivants sur cette terre, préoccupation actuelle de plus en plus pressante.
