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Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire vient une nouvelle fois dans le Gers après sa venue due aux aléas climatiques. Cette fois, c'est pour inaugurer le chai de découverte « atelier des cépages » à Saint-Mont, un investissement permis par le plan France relance (auquel les subventions de la Région, du département et de la communauté de communes se sont ajoutées). Ensuite, il va à la foire agricole de Barclonne-du-Gers, dont c'est le 30e anniversaire, où il rencontre des responsables agricoles.
Il déclare, dans sa réponse aux interventions préalables : « Je ne connais pas d'autre exemple de travail pour l'avenir, de projets qui engagent les agriculteurs dans la transition écologique et étudient les attentes des consommateurs. »
Répondant à l'intervention d'Olivier Dabadie, préoccupé par la ressource « eau », il dit que sans eau, il n'y a pas du tout d'agriculture. Mais l'eau ne concerne pas seulement l'agriculture, « c'est un intrant d'intérêt général. Il faut donc que chaque goutte d'eau ait une utilisation pertinente ».
S'agissant des fameuses « moyennes olympiques » (1), « il sera très vigilant ».
Il conclut : « Vous faites rayonner votre identité dans le Gers et au-delà. Vos projets posent une viticulture pour 100 ou 150 ans. Et qu'est-ce qu'une tradition ? Un projet qui a réussi ! ».
Intervention d'Olivier Dabadie
Olivier Dabadie, président de Plaimont producteurs, accueille le ministre et les personnalités politiques et professionnelles (2). Puis il prononce un discours fort dans un langage direct.
Ce chai est un atelier « où la main de l'homme est partout, du vignoble au chai » ; un atelier des cépages, car c'est grâce aux « variétés endémiques du Piémont pyrénéen que Plaimont écrit sa singularité ».
Ce chai concrétise « la volonté d'écrire un futur respectueux de notre histoire et de notre territoire, » en mêlant innovation et mise en valeur de nos appellations. C'est grâce au plan France Relance que cet outil idéal a vu le jour.
La Région a été « un soutien considérable ». De même que le département, sensible au rôle œnotouristique voulu pour ce chai et la Communauté de communes, qui a été le premier financeur.
En bref
« Un rêve, une volonté, des convictions partagées, une énergie collective...et nous voici réunis ».
Objectif : démarquer Plaimont sur le marché mondial
Comment ? « En proposant une offre originale répondant aux attentes des consommateurs ». Pour ce faire, 3 axes d'effort :
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valoriser le patrimoine végétal unique du Piémont pyrénéen : » ce qui est notre identité sera notre force demain » ; déjà, le manseng noir, le sauvignon BM1 et le tardif doivent contribuer à mettre les vins de Plaimont « en harmonie avec notre époque et notre environnement »,
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faire évoluer les pratiques viticoles « avec des engagements agro-environnementaux clairs », comme tendre vers le zéro résidu de pesticides, grâce à une expérimentation en cours ; ou encore atteindre 100 % du vignoble en bio ou en HVE3 (3) ; « de même le thème de l'eau est capital » ; et « nos savoir-faire ne peuvent s'ajuster au rythme imposé par la vitesse des phénomènes météorologiques (…) notre territoire est le plus touché » ; « dans ce contexte, (...) une désassurance massive est à craindre ».
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« adapter nos vins au marché international » ; la crise de déconsommation des vins rouges « nous oblige à adapter les profils sensoriels aux attentes du marché » ; c'est ainsi qu'une cuvée en canette est proposée.
Conclusion
Olivier Dabadie souligne que dans ce chai de découverte, « nous écrivons des pages d'avenir pour Plaimont, et plus largement, pour notre territoire auquel nous sommes tant attachés ».
Puis il remercie les bâtisseurs de cet atelier des cépages.
Intervention de Michel Petit
Ce chai répond aux trois priorités de la Communauté de communes : l'aménagement du territoire, le développement économique et la promotion du tourisme.
Intervention de Philippe Dupuy
Le Département est dévoué à la promotion des territoires, en coordination avec la Région. La situation des vignerons est préoccupante : on porte leur voix au plus haut niveau. Le Département soutient les vignerons de Plaimont et la valorisation du territoire, comme pour la participation au Concours général agricole.
Intervention de Muriel Abadie
La région met en place des aides à l'agriculture pour promouvoir une alimentation de qualité pour la justice sociale. L'innovation est la clé de votre succès. Ce chai a un rôle de découverte œnotouristique et un rôle pédagogique.
(1) Les primes d'assurance seraient calculées sur les récoltes des 5 dernières années, alors que 2 années sont mauvaises. D'où le risque que les agriculteurs se désassurent. (2) Parmi lesquelles : Xavier Brunetière (préfet du Gers), Jean-René Cazeneuve (député), Alain Duffourg (sénateur), Muriel Abadie (vice présidente de la Région), Philippe Dupouy (président du Conseil départemental), Michel Petit (président de la Communauté de communes Armagnac-Adour), Bernard Malabirade, président de la Chambre d'Agriculture. Ainsi que les représentants de la filière viticole, comme Patrick Farbos (président du Floc de Gascogne et de la Cave Les Hauts de Montrouge). (3) Arrivé à ce point de son intervention, Olivier Dabadie note « nous avons besoin de réaménagements dans cette démarche (…) les contraintes fixées dans son cahier des charges paraissent aller à l'encontre du résultat attendu. »
N.B. - Sur la photo du haut de page, de gauche à droite : Alain Duffourg, Philippe Dupuy, Marc Fesneau, Jean-René Cazeneuve, Olivier Dabadie, Michel Petit et Muriel Abadie.
