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Très nombreux, salariés, retraités, lycéens, sapeurs-pompiers en uniforme... se sont rassemblés à Auch ce mardi 7 février. Tous sont déterminés « nous continuerons le combat aussi longtemps que nécessaire »
Communiqué de la prise de parole intersyndicale
Le 31 janvier, plus 2,5 millions de travailleurs du public comme du privé se sont mobilisés au travers de la grève et la manifestation pour le retrait total de la réforme des retraites : ni allongement de la durée de cotisation, ni recul de l’âge de départ, ni modification du code des pensions civiles et militaires, ni fin des régimes spéciaux.
Aucun des arguments du gouvernement ne tient pour expliquer la nécessité de cette réforme. Comme nous l’avons exprimé, il est faux de dire qu’il faudrait décaler l’âge de départ parce qu’on vit plus vieux. Il est faux de dire que cette réforme profiterait aux femmes. Il est aussi faux de dire que le recul de départ favoriserait la taux d’emploi des séniors. Déjà aujourd’hui, un grand nombre de personnes sont sans emploi avant d’avoir atteint l’âge de la retraite. Décaler l’âge à 64 ans augmentera encore la proportion des chômeurs au moment du départ à la retraite.
Le gouvernement prétend que cette réforme augmenterait le montant des retraites c’est encore faux. La pension de 1200 euros (brute) promise ne concernerait que ceux qui ont une carrière complète, donc moins d’un tiers de personnes ayant une petite retraite. Et pour finir, il faudrait supprimer les régimes spéciaux car les salariés de ces régimes bénéficient de règles jugées « inéquitables ». Faux. Ces règles tiennent compte de la pénibilité du travail et des contraintes des horaires imposés à certaines catégories de travailleurs.
Et l’argument ultime, il y aurait un déficit financier du système. Faux. Même le président du Conseil d’orientation des retraites le dit lors d’une audition devant la commission des finances de l’assemblée nationale le 19 janvier : « Les dépenses de retraite sont globalement stabilisés et même à très long terme. Dans l’hypothèse la plus défavorable, elles augmentent, sans augmenter de manière très importante ».
L’intersyndical appelle les salariés à se réunir, avec leur organisation syndicales, en réunions ou assemblées générales dans les entreprises, services à multiplier les actions y compris par la grève pour le retrait de la réforme des retraites. Comme l’ont fait les personnels de la cité scolaire de Lectoure qui décide de rejoindre le mouvement de grève interprofessionnelle (raffineries, transports, énergie) les 7 et 8 février prochain. Ou encore les salariés de Korian qui se constituent en comité de préparation à la grève jusqu’au retrait.
