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Créé en 1996, l'hôtel-restaurant Solenca n'avait encore fêté aucun anniversaire. C'est chose faite depuis le 20 mai 2022. Cela méritait donc un reportage ! Le Journal du Gers présente ci-dessous un résumé du discours du propriétaire de l'établissement, Gérard Ducès, qui décrit 26 ans de vie du Solenca.
Le 20e anniversaire, c'était en 2016, mais Gérard Ducès se casse la jambe : il est décidé de remettre la fête au 25e anniversaire. Comme celui-ci tombe en pleine crise sanitaire en mai 2021, c'est donc le 26e qui est fêté ce 20 mai 2022.
La soirée est somptueuse : apéritif, amuse-gueules-maison inventifs et succulents, plats chauds, vin, champagne, café, le tout accompagné de la musique douce d'Yves Sanarens (Échappée Belle (1). Et avec un mug en cadeau pour chaque invité.
La lutte de l'entreprise pour exister
Préalablement à ces agapes, Gérard Ducès décrit à la nombreuse assistance de clients et de partenaires de son entreprise la vie du Solenca pendant ces 26 ans. «En étant sans cesse à la pointe de l'excellence et du progrès ». Et c'est aussi pour lui l'occasion de mettre en avant Roxana Amiot, directrice de l'établissement, dont le rôle prend de l'importance.
Ouvert avec 2 étoiles, le Solenca fait 1 million de travaux entre 2008 et 2012 pour obtenir les 3 étoiles et satisfaire au label européen Ecolabel, obtenu en 2009 et renouvelé en 2021.
Pour être à la pointe de la technologie et du confort, une salle de sport et un sauna sont aménagés dès 1996, un site Internet – très riche en renseignements touristiques (2) - est créé en 1999, un ordinateur avec imprimante est mis à la disposition des clients et, ensuite, le wi-fi est offert gratuitement aux clients. Et, c'est tout nouveau, une double borne de recharge pour voitures électriques vient d'être installée.
Mais tout cela ne suffit pas à remplir les chambres, malgré la présence du circuit automobile. Que faire pour attirer des groupes ? Gérard Ducès crée un poste de commerciale pour prospecter la clientèle de groupes et, en 2000, une agence de voyages à Cenon (à côté de Bordeaux), spécialisée dans la commercialisation des groupes. Celle-ci a créé 15 000 contacts de groupes, classées par centres d'intérêts, qui continue d'amener des clients.
Quelques chiffres : 600 groupes à la journée ont été accueillis, 620 groupes en séjour de 6 jours, de 36 personnes en moyenne, soit 22 300 personnes pour les groupes. Et, toutes clientèles confondues, 334 000 personnes ont séjourné à l'hôtel, alors que 612 000 repas ont été servis, dont un record de 35154 seulement en 2013.
Ces clients – locaux, régionaux, français et européens - dépensent environ 1,5 millions d'euros chaque année chez Solenca et les prestataires locaux chez qui Solenca les oriente, comme le Musée du paysan gascon (de Toujouse), le Domaine de Juglaron (à Éauze), l'élevage de palmipèdes Ramajo (à Dému), le Musée d'Artagnan (à Lupiac), la ganaderia de Buros (à Escalans – Landes), les villes d'Auch et de Condom etc., ainsi que plusieurs restaurants gersois. Gérard Ducès profite de l'occasion pour dire sa reconnaissance aux clients et aux partenaires.
D'ailleurs, le Solenca manifeste la qualité du service offert aux clients grâce aux labels Maître Restaurateur, Qualité tourisme, Tourisme & Handicap, Qualité Tourisme Occitanie Sud de France. L'établissement est aussi membre de l'association Acteurs du tourisme durable (ATD).
Le nouveau logo du Solenca
À noter que Gérard Ducès est très engagé dans ce dernier mouvement dont les membres s'obligent à un progrès continu. Il a chargé Roxana Amiot, directrice de l'établissement, d'avancer dans cette direction et de faire connaître le nouveau logo du Solenca.
Les combats de Gérard Ducès
Gérad Ducès nous a dit en maintes occasions qu'il n'admettait pas que des associations et des villages fassent « une concurrence déloyale » aux professionnels en organisant des repas sans avoir à payer les charges qui pèsent sur les professionnels.
Selon lui, il arrive aussi – un cas connu - qu'une collectivité publique fasse ce genre de concurrence.
Plus publiquement, il s'oppose depuis toujours à la perception d'une taxe de séjour par la communauté de communes, surtout si elle est forfaitaire, car elle s'applique même si les établissements ont eu très peu de clients.
Autre manifestation d'une « concurrence déloyale » : les propriétaires de chambres d'hôtes qui proposent plus de 5 chambres, ce qui est contraire à la réglementation, ou même ne déclarent pas leur activité marchande.
Enfin, Gérard Ducès n'avait pas imaginé affronter la municipalité de Nogaro : celle-ci avait cédé un terrain au porteur de projet d'un hôtel-restaurant et séminaires de 50 chambres. Contre ce projet, il a fait valoir que les hôtels de la région étaient loin d'être pleins et que cette nouvelle offre les ferait tous fermer.
Gérard Ducès, lors de cette soirée, nous est apparu comme à son habitude : accueillant, perfectionniste, volontaire, tenace, déterminé et...baroudeur ! Mais aussi plein de satisfaction pour le succès "durable" et sans interruption de son établissement
(1) 06 22 2641 72. (2) (https://www.solenca.com/).
