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Dommage. Encore une fois cette saison, la météo n'a pas été du côté des organisateurs et des exposants, surout samedi. Un soleil timide est apparu dimanche, et du coup, les visiteurs ont été plus nombreux. Et les absents ont eu tort, tant était grande la qualité des artisans et de leurs productions. Couteliers, bourreliers, créateurs de vitraux, et tous les autres ont exposé le fruit de leur travail et aussi de leur imagination.
Comme pour L'Art au Mieux, je ne peux pas m'empêcher de vous faire part de mon coup de coeur, quand le piètre guitariste que j'étais est resté béat d'admiration devant les instruments conçus et fabriqués par Jean-Rémy Otge. Des guitares d'exception, modéle unique réalisé sur commande avec un soin extrème, et des essences de bois choisis et travaillés pendant de longues heures. De l'innovation aussi avec cette guitare sans rosace ni ouïes apparentes. En fait, les ouvertures sont situées en haut de la table d'harmonie, sur la bas du manche, avec une ouïe fixe d'un côté et une réglable (volet coulissant) de l'autre.
Le grand timide que je suis, avec ses gros doigts boudinés et ses ongles courts, n'a pas osé demander de la prendre pour y plaquer un accord, et pourtant, j'aurais bien aimé. On ne parle pas de prix. L'excellence n'en a pas.
Si un jour je passe à Egletons, en Corrèze, ville que je connais bien, je suis capable de m'arrêter, et cette fois de demander de tenir entre mes mains, une fois et une fois seulement, une de ces merveilles.
Encore un mot pour dire qu'à la table d'à côté, Tony Echavidre ( oui, oui, le fils de Frédérique et Patrick) exerce le même métier avec la même passion mais sur des instruments différents: violons et altos. A le regarder ponçer sur son stand, avec un minuscule bout de papier de verre, un manche de violon, on se dit, alors que le mot d'artiste est souvent employé à tort et à travers, et pour n'importe qui, que le vocable d'artisan reprend tout son sens de travail bien fait dans les règles de l'art.
