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La chapelle de Sarrant était en effervescence ce week-end, elle retrouve sa nouvelle vocation qui est de présenter des expositions estivales diverses et variées. Après tous ces mois de fermeture des lieux culturels, c’est un vrai plaisir de découvrir cette exposition de trois artistes, trois amis, trois talents toulousains, aux styles très éclectiques.
Malgré la chaleur orageuse qui régnait en Lomagne, le vernissage a obtenu un réel succès auprès du public et invités qui se pressaient dans l’espace, ils ont pu apprécier la diversité, l’inspiration de chacun d’eux.
Guy Coanus installé à Mauvezin depuis quelques années a souhaité partager les cimaises de ce lieu rempli de charme et d’authenticité avec deux autres artistes, Jean-Luc Beaufils et Patrick Oudin.
L’univers de Guy Coanus est unique, personnel, imaginaire, puisant son inspiration par la réflexion de sujets très variés, cependant Marie-Antoinette reste un de ses sujets préférés, mais pas seulement…Le dessin reste son expression picturale, c’est un langage universel, une sorte de communication visuelle…le dessin fascine un bon nombre d’entre nous, il est essentiel d’entretenir son art et ses disciplines car il apporte autant de plaisir à l’artiste qu’à l’observateur.
Quel que soit le style choisi, le dessin reste une forme d’expression extrêmement parlante. Aussi les œuvres de Guy Coanus, qu’elles soient en technique mixte, sanguine, mine de plomb, représentent une intensité émotionnelle ajoutée à une certaine délicatesse des gens sensibles que l’on ressent chez l’artiste, mais qui sait garder une pointe d’humour, un reflet sympathique de sa personnalité. En même temps, il expose au Capitole dans l’espace d’accueil…
Quant à Jean-Luc Beaufils, un homme au tempérament dynamique, a mené sa vie « tambour battant », d’un côté s’occupant de son entreprise de BTP qu’il a dirigé pendant une trentaine d’années, et de l’autre se consacrant à sa passion « débordante » qui est devenue au fil des jours sa nourriture spirituelle…
Parfois la nuit il s’installe devant son chevalet et le temps n’a pas de prise sur ce tempérament exceptionnel, loin du tumulte du jour, il se concentre dans le silence , et la créativité bouillonne au bout de ses pinceaux.
Alors, à lui les couleurs du temps, la liberté du trait, ses œuvres voyagent dans le monde entier, une réussite à laquelle il ne croyait pas , mais qui est bien là. Le secret du succès est dit-il « le travail, le travail, sans cela les choses n’avançent pas ! »
Et Patrick Oudin a adopté la technique aborigène. Il utilise, en guise de petit pinceau, un bout de bois tiré du paper tree ( l’arbre à papier ), qu’il machouille pour lui donner un aspect effilé. Dans certains de ses tableaux, une dichotomie apparaît, avec des visages qui se font écho, et se superposent. Ses œuvres sont d’une très grande sensibilité, ses vierges à l’enfant dont le regard exprime une immense douceur et à la fois interroge le spectateur sur le sens de sa vie !
Cet artiste possède une sincérité, un optimisme qu’il transmet à celui qui l’écoute, après avoir vécu une vie d’aventures, en Extrême-Orient, et surtout sur le continent australien, il exprime par le biais de sa peinture, le bonheur d’être là, bien dans son temps…C’est un peintre de l’instant, qui parfois peut se remettre en question, mais sa démarche picturale est entre le spirituel, le charnel, et possède la lumière qui éclaire son exceptionnel chemin pictural.
L’Exposition est visible jusqu’au 2 juillet.
Ouverture de la chapelle tous les jours de la semaine de 14 h 00 à 19 h
