Dans un communiqué, le syndicat SNUipp/FSU 32 fait le point sur la rentrée qui a eu lieu avec le déconfinement :
" Depuis le 12 mai, les élèves du Gers retrouvent peu à peu le chemin de l'école.
Application d'un protocole sanitaire lourd, effectifs réduits, disparition des jeux et des interactions, cette école n'est pas celle que l'on connaît.
Malgré les conditions de ce retour à l'école, les enseignants, comme pour la mise en place de la continuité scolaire à distance, ont fait preuve d'inventivité et de professionnalisme. Ils ont tout fait pour accueillir leurs élèves dans une école qui tente de se rapprocher le plus possible de leur vécu, tout en étant les garants de leur sécurité.
En ce sens, ils méritent que le gouvernement leur fasse confiance pour organiser ce retour progressif des élèves sans pression ni injonction, notamment en terme de contenu scolaire. Mais malheureusement, la succession d'ordres, contre-ordres, protocoles version 1, 2, 3... ne leur donne pas ce sentiment de confiance !
Encore une fois, au delà des fanfaronnades du Ministre, c’est bien parce que dans la majeure partie des communes, les enseignants et les collectivités, acteurs du terrain, ont su travailler ensemble pour la sécurité des élèves et des personnels que la reprise se déroule, bon an mal an, dans le Gers comme partout.
D'ailleurs, certains élus ont jugé utile de retarder la réouverture de leurs écoles afin de mettre en place le protocole sanitaire très lourd. Il s’est agi pour eux d’assurer une rentrée dans des conditions de sécurité sanitaire les plus abouties pour les usagers. Il est donc regrettable que, par sous-entendus, ces élus soient montrés du doigt comme empêcheurs de tourner en rond d'une réouverture bien huilée voulue par nos autorités départementales.
En effet, avec trois visites d’écoles en trois jours dont une avec le Recteur, la préfète et le DASEN n’ont pas lésiné afin de montrer que le Gers était à la pointe : plus de 90 % d’écoles annoncées ouvertes dès le 12 mai, 48 % d’élèves de retour en classe quand le ministre annonce "seulement" 85 % d’écoles ouvertes et 15 % d’élèves scolarisés.
Problème : seuls 75,4 % de l’ensemble des écoles accueillaient des élèves dès le 12 mai, parfois sans que l’application du protocole ne soit complètement possible, ainsi que le révèle l'enquête du SNUipp/FSU 32.
13 % des écoles ont ouvert aux élèves à compter du 14 mai, 6 % le feront le 18, 5,60 % le 25 mai et au delà. Des chiffres très en deçà du satisfecit institutionnel.
Notre sondage sur les effectifs, portant sur 44 % des effectifs totaux des élèves du département fait état de 20 % des élèves qui sont ou seront scolarisés d’ici le 25 mai. Nous sommes donc loin des 48 % officiels, ainsi qu'en a convenu le DASEN lors du Comité Technique Spécial Départemental du 15 mai.
Plus que d’injonctions ministérielles ou de visites touristiques, les équipes ont besoin de médecins scolaires (un seul sur le département pour l’ensemble des écoles et des collèges), d’infirmières, de psychologues, d’enseignants spécialisés et de RASED. Ils ont aussi besoin de confiance et d'honnêteté."
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