Le Vicois Jean Castex, homme clé des prochains mois

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Il a été nommé délégué interministériel en charge des stratégies de déconfinement. C’est donc un Gersois qui va gérer le dossier le plus délicat pour notre avenir…

Originaire de Vic-Fezensac, l’actuel maire de Prades (66) se signale par sa longue expérience de haut-fonctionnaire et sa connaissance du monde de la santé. Ancien directeur de cabinet de Xavier Bertrand, il avait notamment travaillé sur le dossier du virus H5N1.

Même s’il a fait grincer quelques dents, le choix fait par Édouard Philippe, ce 2 avril, n’a pas franchement surpris. Jean Castex figurait en effet parmi les mieux placés pour hériter de l’épineux dossier du déconfinement.

Le Gersois de 54 ans, petit-fils de Marc Castex (ancien maire de Vic-Fezensac et sénateur du Gers) et fils de Claude (ancien président de l’Union Athlétique Vicoise rugby et chef d’entreprise dans le matériel agricole), diplômé de Sciences Po Paris et de l’ENA, a d’abord une longue expérience dans les hautes sphères de l’État. Entre 2010 et 2012, il a en particulier été conseiller aux Affaires sociales de Nicolas Sarkozy, puis secrétaire général adjoint de l’Élysée.

Avant cela, il était passé par la Cour des Comptes et surtout par d’importantes fonctions en lien avec le monde de la santé. Directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins en 2005, puis du cabinet du ministre de la Santé Xavier Bertrand en 2006 et 2007, il avait suivi ce dernier au ministère du Travail. Il avait notamment travaillé sur le dossier du virus H5N1.

Décrit par le premier ministre comme un homme « redoutable d’efficacité », Jean Castex pourra s’appuyer sur cette riche expérience dans sa nouvelle mission, qui pourrait durer deux à trois mois.

Un homme de contact pour un dossier brûlant…

Le Vicois travaillera en collaboration étroite avec Matignon. Son groupe de travail doit officiellement réfléchir aux modalités de la fin du confinement. Un sujet brûlant, alors qu’il est surtout question en ce moment du prolongement de celui-ci, que la prudence demeure de mise et que la visibilité manque encore sur l’expérience chinoise ou notre propre pic épidémique.

Dans les débats, il n’a encore été que vaguement question d’un déconfinement par régions, voire par tranches d’âge. Cela dépendra officiellement du désengorgement des services de réanimation, de la baisse du nombre de cas et de la mise en œuvre de mesures complémentaires de précaution (masques, application de traçage, etc.).

Maire Les Républicains de Prades, depuis 2008, (réélu au premier tour en 2014 et 2020 avec plus de 70 % des voix), Jean Castex était revenu en grâce au sommet de l’État avec l’élection d’Emmanuel Macron. D’abord nommé délégué interministériel à la préparation des JO 2024, il s’est vu confier, l’année suivante, l’organisation d’événements sportifs supplémentaires, tels la Ryder Cup 2018 ou la Coupe du Monde de rugby 2019.

Il s’agissait déjà de missions « sportives », lesquelles seront temporairement assurées par un adjoint de Jean Castex. Il a ainsi été précisé, pour tenter de couper court à toute polémique, qu’il ne percevrait pas de rémunération supplémentaire. On rappelle que Jean Castex est également conseiller départemental et président de la Communauté de communes Conflent Canigó, dont le siège est à Prades.

Père de 4 filles, le Gersois s’était « expatrié » dans les Pyrénées-Orientales pour des raisons à la fois familiales (son épouse est de la région) et de santé. Asthmatique, il goûterait en effet mieux l’air de Font-Romeu. Ce qui ne l’empêcherait pas de revenir régulièrement sur ses terres d’origine et d’agir en leur faveur, comme sur le dossier de la reconstruction de l’hôpital de Vic-Fezensac.

Mais avant de revenir y faire un tour, le nouveau « Monsieur déconfinement » du gouvernement ne devrait pas avoir beaucoup le temps de respirer…


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