Le clin d’œil d’André Daguin

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A l’eau, j’égoutte

Tous les vendredi, vous avez rendez-vous avec André Daguin, figure emblématique des cultures et de la gastronomie gasconne. L’ancien chef étoilé, qui a rejoint le Cercle des Aficionados de PresseLib’, prend sa plume pour vous.


Cet élément essentiel à la vie est plus souvent utilisé dans nos régions à usage externe plutôt qu’interne.

Peut-être est-ce du au fait que Monluc avait pris l’habitude de combler les puits avec des protestants qui, évidemment, au bout d’un moment ne protestaient plus.

Peut-être s’est-on rendu compte ici plus qu’ailleurs que l’ennemi principal du vin, c’était l’eau.

Peut-être le respect de cet élément qui nous est venu du ciel par les comètes, a-t-il poussé les Gascons à ne le consommer que modérément, voire à petites doses.

Peut-être les vertus curatives de l’eau ont-elles impressionné nos contemporains au point qu’ils l’ont considérée comme un médicament qu’il fallait utiliser au compte goutte sauf pour le maïs.

Peut-être ont-ils été étonnés, au sens premier du terme, en voyant que quelques gouttes de cet élément suffisaient à troubler le Ricard.

Toujours est-il que le respect porté à cet élément céleste s’est encore accru quand les œnologues ont constaté qu’il y avait au moins 80 pour cent d’eau dans les meilleurs vins.

La vérité est au fond du puits. Oui, surtout si c’est un puits de pétrole. Le puits de sciences, lui, sait déjà à quoi s’en tenir dans un monde qui va à vau l’eau.


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