Virage pour l’aéroport de Toulouse-Blagnac ?

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Alors que l’Etat veut mettre en vente ses aéroports leaders, l’expérience menée dans la Ville Rose soulève de nombreuses questions sur cette stratégie…

C’est en 2015, alors que le président de la République actuel était à Bercy, que l’aéroport de Toulouse a atterri dans les mains d’investisseurs chinois, via la société Casil Europe.

Des actionnaires qui détiennent 49,99% des parts, mais qui, par le jeu du pacte d’actionnaires, se sont retrouvés détenteurs d’un pouvoir majoritaire au sein de la société ATB (Aéroport Toulouse-Blagnac). Casil regroupe différentes sociétés dont le poids lourd Shangdong Hi-Speed Group.

Finalement, l’Etat a gardé 10,1% des parts alors qu’elles devaient être cédées aux Chinois. Le Conseil de surveillance d’ATB comprend 15 membres : 6 pour l’actionnaire principal, Casil Europe (49,9% du capital) ; 4 pour la CCI de Toulouse (25% du capital) ; 2 pour l’État : 1 pour Toulouse Métropole ; 1 pour le Département de Haute-Garonne ; 1 pour la Région Midi-Pyrénées.

Une nouvelle donne s’annonce puisque les Chinois ont confirmé leur intention de vendre leurs parts, confiant la réalisation de l’opération à la Banque Lazard. On devrait en savoir plus dans les prochains jours, mais plusieurs grands groupes français sont sur les rangs comme Vinci et Eiffage.

D’après les estimations, le montant de la transaction pourrait atteindre 500 millions d’euros, soit une plus value de 200 millions en 4 ans. Il faut dire que le trafic a continué à progresser fortement, frôlant les 10 millions de passagers par an, ce qui situe l’aéroport de Toulouse Blagnac en 5ème position derrière ceux de Paris CDG et Orly et ceux de Nice et Lyon.

Les institutions locales ont mis la pression sur le gouvernement pour qu’une solution soit trouvée pour que la majorité soit dans leurs mains et celles de l’Etat.

Photo DR

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