C'est la quinzaine de la vache mirandaise.
Du 3 au 16 décembre, c'est l'occasion de découvrir cette race de terroir chez les artisans bouchers. Sur le département, huit d'entre eux participent à cette opération qui vise à mettre en avant un savoir-faire et une race encore très répandue dans les années 1970 mais qui a failli disparaître. Bernard Gendre, conseiller départemental président de la commission agriculture alimentation et eau, précise " La rusticité de cette race procure une protéine de très bonne qualité sanitaire, naturellement saine et de qualité gustative supérieure "
Même si les rayons des bouchers proposent de la viande dite de bœuf, c’est en fait souvent de la vache que le consommateur retrouve généralement dans son assiette. Pas une fraude pour autant puisque, dans ce domaine, ce nom est utilisé dans le sens générique de bovin adulte. Pourtant, actuellement, c’est bien du bœuf qui sera proposé au magasin Intermarché de Seissan déjà associé à cette image de terroir.
Du boeuf et du vrai boeuf de race mirandaise à l'Intermarché de Seissan
Depuis leur installation à la tête de ce point de vente Intermarché, Gilles et Christelle Sibel s’attachent à présenter un maximum de produits d’origine locale en privilégiant les circuits courts, valorisant ainsi le travail des éleveurs et producteurs de proximité. Dans le domaine de la viande bovine et veaux, leurs fournisseurs appartiennent en partie à l’ADEL 32, (Association d’Éleveurs du Gers qui par ailleurs, grâce à l'investissement de ses 350 adhérents, a largement contribué à la sauvegarde de l'abattoir auscitain).
Avec une sélection d’éleveurs situés dans un rayon d'une dizaine de kilomètres autour de Seissan. Ce voisinage permet d’ailleurs d’établir une relation de confiance et un lien étroit entre le propriétaire de l’enseigne, ses bouchers et les éleveurs, les premiers n’hésitant pas à suivre le développement des animaux qui leur sont destinés. Gilles Sibel précise d'ailleurs sa démarche : « Nous rendons régulièrement visite aux éleveurs et s’est installé un climat de confiance grâce auquel nous sélectionnons nos bêtes sur pied, en commun avec l’éleveur. Ensuite, la phase d’engraissement se fait sur une durée plus longue pour obtenir une bonne qualité. A ce jour, des bêtes sont réservées depuis des mois (bœufs, gasconnes, mirandaises, blondes) destinées à notre boucherie. C’est également une fierté pour les éleveurs qui n'hésitent pas à participer de temps à autres a des dégustations sur le point de vente. Les relations que nous avons, éleveur, boucher, adhérent ça n’a pas de prix ! ».
Des relations privilégiées avec les éleveurs et producteurs
A la veille du départ de Joris pour l’abattoir, un bœuf de 4 ans, castré à l’âge de 1 an et demi et mis à l’engraissement depuis pratiquement un an, les bouchers Jean, Nathan et Nicolas, Gilles et Christelle Sibel, lui ont rendu visite chez son éleveur seissanais, Daniel Danflous. Ce dernier, éleveur accompli et consciencieux, sait très vite si l’animal qu’il destine à la vente répondra ou pas aux exigences de ces bouchers eux aussi très pointilleux sur la qualité de la marchandise qu’ils proposent. La phase d’engraissement des bovins adultes répond à un protocole très strict, l’animal reste au repos dans son box afin de ne pas se dépenser, sa nourriture est exclusivement constituée de foin naturel et non pas d’ensilage et de 7 à 8 kg quotidiens de céréales produites à la ferme.
C’est l’œil averti de l’éleveur qui décide quand l’animal a atteint un bon équilibre muscle-graisse. La bête transitera par l’abattoir d’Auch. Difficile d’envisager une meilleure traçabilité ! Une dizaine de jours après, la carcasse sera livrée à la boucherie avant d’arriver dans nos assiettes. A l'occasion de cette campagne, les clients de l'Intermarché de Seissan pourront apprécier vraiment du…Bœuf et cette fois-ci du Bœuf de race mirandaise !
