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Vincent Gouanelle et Isabelle Tintané, conseillers départementaux, ont présenté le 29 mai le Budget participatif gersois (BPG) à Bourrouillan, aux maires du territoire du Bas-Armagnac. Conscient de la désaffection des Français pour la politique et les hommes politiques, le Conseil départemental (CD) cherche à faire renouer les citoyens avec la politique locale. Grâce à une dose de démocratie participative (c’est-à-dire tout le monde) venant compléter la démocratie représentative (celle des élus). Sans qu’il soit question que la première remplace la seconde.
L’idée est de partir du fait que les gens sont persuadés qu’il leur est impossible d’obtenir des fonds pour réaliser leurs idées, car les démarches n’aboutissent pas.
1 million d’euros
Les particuliers (enfants y compris), les associations peuvent donc déposer une idée, développée ou non, chiffrée ou non. Les entreprises, les communautés de communes, les municipalités, les syndicats ne peuvent pas participer à ce dépôt d’idées.
Les fonds du BPG ne peuvent servir qu’à l’investissement (travaux et achat de matériel) et non au fonctionnement (pas de création d’emploi).
Les projets doivent être compatibles avec les priorités du CD et ne pas être en opposition avec celles de la municipalité concernée. Les projets dépassant le million ne seront pas retenus, de même que ceux qui seront jugés « farfelus ».
Calendrier
Jusqu’au 30 juin, on dépose son idée soit dans les urnes en place dans les mairies qui donnent des formulaires à cet effet, soit en renseignant ledit formulaire sur le site Internet dédié (1). Ce site donne des exemples d’idées et publie celles qui sont déjà en ligne. Il donne le calendrier des réunions d’information dans les villages et les marchés.
Du 1er juillet au 15 septembre, une commission spéciale sélectionne les idées et dialogue avec leurs auteurs pour les approfondir.
Du 15 septembre au 15 octobre, on fait connaître les projets que l’on veut soutenir.
À la mi-octobre, on vote pour un ou plusieurs projets. Les élus et membres de collectivités publiques et privées votent à titre individuel. Les personnes de passage peuvent voter.
Réactions des maires
À chaud, les réactions des maires sont mitigées. Cela va de : « Dire que je passe mon temps à mendier quat’sous et que l’on balance un million pour n’importe quoi ! » à : « On va utiliser 1 million à autre chose que les priorités des communes ! » en passant par un certain scepticisme : « On va voir ce que cela va donner... ».
