Une journée pour faire revivre la mémoire des Harkis

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Une page de l'histoire mirandaise

Le dimanche 24 septembre 2017, veille de la journée nationale d'hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives, se déroulera, à Berdoues et Mirande, une manifestation destinée à poursuivre le travail à la mémoire des Harkis de Mirande et ainsi laisser localement une trace profonde.

Cette journée s’inscrit dans le prolongement des cérémonies d'hommage et de l'inauguration des stèles le 25 septembre 2016 et du travail sur les Harkis réalisé par les élèves du lycée agricole de Mirande en 2014. Sous l'impulsion de l'ONAC du Gers et de la sous-préfète de Mirande, un groupe de travail se réunit en effet régulièrement dans l'objectif de faire revivre cette histoire locale en grande partie oubliée à travers une série d’actions accessibles à tous et pluriannuelles.

 

La manifestation, axée sur le thème de la transmission, se veut un rassemblement ouvert à tous, aux jeunes comme aux moins jeunes, aux témoins de cette histoire, à tous ceux qui œuvrent à transmettre cette mémoire, notamment les personnes concernées par les hameaux de forestage de la région Occitanie (élus, associations, ...).L’apposition en 2016 de plaques mémorielles dans les anciens hameaux de forestage, qui font partie intégrante de la mémoire harkie, s’inscrivait dans le cadre du plan national en faveur des Harkis

Cette journée, se déroulera le dimanche 24 septembre, à Berdoues et Mirande, autour de trois temps forts : randonnée mémorielle en forêt de Berdoues le matin rendez-vous à 9h00 devant la salle des fêtes, pique-nique citoyen à la salle des fêtes de Berdoues et conférences l’après-midi en salle André Beaudran à Mirande à 14h30.


Le 2 août dernier, la Société archéologique, historique et littéraire du Gers tenait à Auch sa réunion mensuelle. Parmi les communications présentées au public figurait une intervention d’Henri Calhiol (en charge du secteur mirandais de la SAHG) portant sur une page d’histoire locale gersoise qui se confond avec l’histoire nationale : celle des « harkis » du hameau de forestage de Mirande. Malgré des progrès notables, la question des « harkis » reste encore insuffisamment connue de nombre de nos concitoyens, raison pour laquelle les gouvernements successifs multiplient les initiatives mémorielles.

Si la connaissance du drame qu’a constitué ce volet de la guerre d’Algérie a bien évolué depuis quelques années grâce à la recherche, il restait à écrire l’histoire de ceux qui vécurent à Mirande de 1962 à 1971.  C’est donc une synthèse de ses recherches qu’a présenté l’orateur, son travail final devant être publié dans un prochain bulletin de la SAHG.

Il s’agissait bien de citoyens français qui furent accueillis dans l’impréparation la plus totale, au Larzac comme à Mirande, sous des statuts individuels variés qu’on englobera sous le qualificatif commode mais inexact de « harkis ». Les hameaux de forestage ne furent qu’un des moyens utilisés pour le reclassement de ces réfugiés qui passèrent au second plan lors de l’arrivée massive de « Pieds-Noirs » au cours de l’été 1962.  

La population de ce bien singulier quartier connut un perpétuel brassage  et les plus jeunes s’intégrèrent plus rapidement à la société métropolitaine que les adultes, peut-être parce que ce hameau fut un des deux seuls sur les 75 qui ont existé en France à avoir été implanté en agglomération et peut-être également parce que Mirande accueillait ainsi, après les épisodes de 14-18 et de 39-45, une troisième vague de réfugiés, eux aussi déplacés pour fait de guerre. Tous ne partiront pas en Corse lors du démantèlement survenu en 1971 et plusieurs familles feront souche, parfaitement intégrées et devenues gasconnes, à Mirande et dans la région.

 

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