La Route de la transhumance (RDT) prépare le retour en septembre - à pied comme à l’accoutumée - du troupeau de moutons de Stéphane et Txoin Iriberry depuis le lac d’Estaing (Hautes Pyrénées). Cette association tient son assemblée générale le 29 avril à Toujouse. Lors de son rapport moral et d’orientation, Jacques Tartas, président de l’association et maire de Toujouse, se réjouit que l’association ait désormais atteint une dimension qui la fait reconnaître par les régions, les départements, les communautés de communes et les communes traversées.

Les subventions sont maigres

Cependant, le nerf de la guerre – les subventions – n’arrivent que difficilement : comment faire pour trouver d’autres aides publiques et privées ? Sachant que le département estime que les communes devraient financer au moins le tiers du budget de l’association, ce qui n’est pas encore le cas (1)…Avec les sponsors, les adhésions de particuliers et les repas, les recettes s’établissent à 12 910,74 euros et les dépenses à 16 222,55 euros, soit un déficit de 3 311,81 euros (actuellement compensé par la réserve en banque).

En conséquence, Jacques Tartas souhaite que soit intensifiée la vente des cartes de membres « actifs » à 30 euros et celles de membres « bienfaiteurs » à 50 euros. De plus, les associations qui font du bénéfice peuvent attribuer une subvention à la RDT ou devenir partenaires, comme Générations Mouvements du Gers.

Mise en œuvre du projet 2017

Le balisage du chemin emprunté par le troupeau du lac d’Estaing à Aillas (Gironde) sera créé et mis en place pour la transhumance, en principe, dès septembre 2017. (2). L’assemblée s’est accordée sur un logo représentant une tête de bélier, que les communes mettront en place sur des supports adaptés pour indiquer le passage du troupeau. Mais l’objectif de ce balisage est plus vaste : en place toute l’année, il permettra « aux randonneurs de tout âge et de tout niveau aimant la nature, d’apprécier les valeurs culturelles du temps passé », selon les mots du président. Pour ce faire, chaque commune pourra se rapprocher des associations de randonneurs du département.

S’agissant de l’activité de 2016, Jacques Tartas décrit le gros travail de préparation de la transhumance avec les demandes d’autorisations et de subventions, les réunions pour préparer le trajet et le recueil des programmes d’animation de chaque commune. Il souligne le gros travail des bénévoles qui accueillent le troupeau dans chaque commune. En outre, la circulation n’est pas facile à canaliser, surtout celle des camions.

(1) En 2016, l’ex-région Midi-Pyrénées avait donné 500 euros et l’Établissement du Parc des Pyrénées, 800 euros ; les 6 départements traversés (sauf le Lot-et-Garonne) ont donné un total de 5 900 euros ; sur les 13 communautés de communes traversées, 5 ont versé de 200 à 600 euros (Garlin, Bas-Armagnac, Landes Armagnac, Bazadais et Villeneuve) ; sur les 37 commune traversées, 26 ont donné de 50 à 100 euros. (2) Le trajet 2017 figure sur la photo de l'affiche ci-dessous.