La vigne de Rive Haute, plantée en espaliers sur ce qui, pendant longtemps, était restée une colline abrupte en friche, a vu le jour longtemps après l'implantation de la cave coopérative en 1950. Cette cave coopérative a été la première à être mise en place, avant Aignan et Saint-Mont. Elle avait le désavantage d'être entourée de cultures céréalières, alors que les deux autres étaient entourées de vignobles.
C'est pour donner une vitrine à celle de Plaisance que Rive Haute a été plantée en 1998 par de nombreux parrains, lors d'une opération très médiatisée. Les cépages classiques s'y retrouvent, le tannat bien entendu mais aussi les cabernet, franc, sauvignon, du merlot pour les rouges. En blancs, les deux mansengs, petit et gros, voisinent avec l'arrufiac, le chardonnay et le colombard.
La vigne, travaillée successivement par plusieurs fermiers est devenue splendide. Au sommet, une cabane authentique âgée de plus d'un siècle rappelle qu'avant la mécanisation, toutes les vignes en étaient dotées.
Opportunité de formation
Le dernier fermier ayant décidé de travailler pour son compte, la vigne s'est trouvée un temps orpheline de repreneurs. La solution est venue d'un accord trouvé entre Plaimont et l'Institut médico-professionnel de Pagès à Beaumarchés, pour une belle opportunité de formation et de spécialisation d'un groupe âgé de 18 à 25 ans, pensionnaires de la structure, au travail en bio conduit par Philippe Rudanicki.
Depuis mars, le vignoble réhabilité est devenu superbe grâce au travail manuel de tout le groupe, un été idéal a permis aux raisins d'arriver à maturité dans d'excellentes conditions sanitaires. Les blancs sont rentrés, depuis lundi matin les rouges haut de gamme que sont les tannats sont vendangés par tout un groupe nombreux enthousiaste joyeux, pour qui ces premières vendanges en ce lieu seront une belle récompense d'un travail collectif
