Le nombre de morts sur les routes de France a augmenté de 10,1% en mai, avec 294 personnes tuées, soit 27 de plus qu'en mai 2015, a annoncé vendredi la Sécurité routière. Sur les cinq premiers mois de l'année, le nombre de morts est en hausse de 3,8% par rapport aux cinq premiers mois de 2015 (1.288 morts, 47 tués supplémentaires), entretenant la tendance de fond à la hausse de la mortalité routière enregistrée depuis deux ans.
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Plus d'accidents corporels et de blessés
Tous les indicateurs de l'accidentalité sont à la hausse : les accidents corporels ont augmenté de 3,6% (4.913, 172 accidents de plus qu'en mai 2015), le nombre de personnes blessées de 2,9% (6.144, soit 176 blessés supplémentaires) et le nombre de personnes hospitalisées de 2,6% (2.331, 58 supplémentaires). Des chiffres préoccupants d'autant que la circulation était en baisse du fait de la restriction sur l'approvisionnement des carburants en mai
"Le mois de mai 2016 est caractérisé par une accidentalité très contrastée. Des accidents particulièrement graves ont endeuillé le pont de l'Ascension (62 décès du mercredi au dimanche contre 41 en mai 2015, soit 21 personnes tuées en plus) et celui de la Pentecôte avec 48 décès du vendredi au lundi, contre 32 en mai 2015, soit 16 personnes tuées en plus", souligne l'Observatoire national de la sécurité routière (ONISR) dans un communiqué.
Des résultats "préoccupants"
La France n'avait pas connu deux années consécutives de hausse de la mortalité routière depuis 35 ans. Pour enrayer cette tendance, le gouvernement avait annoncé des plans en janvier et octobre 2015, parmi lesquelles l'interdiction du kit mains libres au volant, l'abaissement du taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices et l'augmentation du nombre de radars (500 supplémentaires en trois ans et 10.000 radars "leurres").