La colère monte chez les producteurs Bio

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Aides non versées, promesses non tenues, trop c'est trop

Ce mardi matin les automobilistes gersois ont pu découvrir à l'approche des ronds points et carrefours, un slogan, partout le même "Delga tue le Bio", un avertissement à l'adresse de la présidente du conseil régional qui les élections régionales passées est incapable de tenir ses promesses de campagne. Le Gers n’est pas épargné par les crises qui touchent de plein fouet la profession agricole : influenza aviaire, sécheresse, chute des prix tant en céréales qu’en élevage. C'est la principale économie du département qui se trouve touchée.

 Aujourd’hui, nous nous devons de réagir face aux annonces faites par le Conseil régional concernant l’accompagnement des agriculteurs convertis à l’agriculture biologique. Un accompagnement qui serait plus virtuel que réel pour la FNSEA et les JA qui ont lancé cette action.

Pendant que la Région se targue dans ses colonnes de soutenir activement les agriculteurs bios, ces derniers attendent en vain le versement des aides. En effet, le Conseil régional d’Occitanie, totalement dépassé par le nombre de conversions, se montre incapable de tenir ses engagements, certains exploitants attendant leur dû depuis début 2015. Et comme pour achever la filière, le Conseil régional a décidé de plafonner rétroactivement les aides à la conversion et au maintien, changeant en cours de route les règles du jeu pour des centaines de producteurs, acculés par les échéances et sans aucune visibilité pour l’avenir reprend dans son communiqué de presse la FNSEA.

La filière bio suffoque.

Face à ce constat, le groupe de travail des commissions bio FDSEA32 et JA32 du jeudi 12 janvier et les membres de la commission bio ont décidé à l’unanimité qu’une action devenait impérative pour faire entendre la voix des agriculteurs bio. C’est pourquoi  ils ont décidé de marquer les esprits, et dans chaque canton des équipes se sont mises à la tâche dans la nuit de lundi à mardi.

Ce mardi matin, les routes du Gers étaient donc parées selon la FNSEA  "des couleurs de la vérité : oui, si la situation ne change pas, si les institutions régionales refusent toujours de nous entendre, la Région Occitanie pourrait tuer le bio. Le conseil régional a décidé de revoir sa politique en matière d'agriculture bio. Le nombre d'exploitants est en forte hausse il faut donc mieux répartir les aides à la conversion et à l'accompagnement. Les petits agriculteurs qui se sont lancés dans le Bio il y a longtemps sont aujourd'hui très inquiets et certains notamment dans l'ouest du département sont à la fois victimes de la crise aviaire et de non paiement des aides promises, alors que dans les deux cas, on leur a demandé de faire des investissements".

Devant cette réaction Vincent Labarthe, vice-président du conseil régional chargé de l'agriculture, s'est enfin décidé, selon un représentant du syndicat agricole,  à venir dans le Gers. Il est attendu à la chambre d'agriculture le 27 janvier.

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