Projection à Nogaro d'« Escale en Armagnac »

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Le film veut montrer aux non-Gersois l'aspect attractif du territoire

Le 27 avril, Rémi Nelson Borel, réalisateur, est venu présenter au cinéma de Nogaro son film « Escale en Armagnac ». Le film dure 64 minutes et on peut acheter le DVD (1). Il s'agit du premier film d'une série de six qui traiteront l'ensemble du Gers, à raison d'un par an. Selon le découpage des territoires du Comité départemental du tourisme et des loisirs (CDTL) (2) : outre l'Armagnac, la Lomagne, le Pays d’Auch, le Val d’Adour, Arrats & Saves et l’Astarac. Le film a été bien accueilli par la majorité des spectateurs, tous Gersois de naissance ou d'adoption. En fait foi le fait que le DVD du film s'est arraché. Le réalisateur a répondu aux questions à l'issue de la projection.

Un projet personnel

Ce projet est le fruit d'une initiative personnelle de l'artiste et non pas le résultat d'une commande. L'objectif de Rémi Nelson Borel est de donner envie de venir dans le Gers qu'il aime. Pour traiter son sujet – l'Armagnac - en à peine plus d'une heure, l'auteur a fait des choix. À savoir, privilégier le patrimoine architectural et environnemental et la vie dans la campagne gersoise. Or, quand on fait des choix, on renonce à ce qui n'est pas choisi. C'est ainsi, que, bien qu'il ait filmé des courses au circuit de Nogaro, il n'a pas intégré la séquence dans le film. Il semble qu'il ait pensé que cela aurait altéré l' homogénéité « patrimoine plus campagne » de celui-ci.

Il en résulte que certains spectateurs sont déconcertés par l'absence de sujets qu'ils estiment essentiels, comme l'élevage des canards, l'agriculture et certains aspects de la vie culturelle et associative.

Peu de clichés sur le Gers

Rémi Nelson Borel justifie ainsi son parti-pris de ne pas présenter d'élevage de canard : c'est un des clichés ressassés sur le Gers. Et son idée directrice est de maintenir un équilibre entre les « incontournables » (ultra-connus) et les sites « confidentiels » (très peu connus ou oubliés). À noter que l'élevage du porc noir de Bigorre fera partie d'un des prochains films et sans doute aussi les canards.

Car Rémi Nelson Borel explique que l'objectif de ce film n'était pas de traiter tout le Gers dans chaque film : il faut en laisser pour les autres films !

Partant de là, le film ne montre pas non plus les entreprises industrielles dont les Armagnacais sont fiers : « Il n'est pas dans mes objectifs de faire un catalogue de tout ce qu'il y a dans le Gers et ce film n'a pas vocation à être exhaustif. »

Certains se sont étonnés que Condom soit traité dans un film sur l'Armagnac. Le réalisateur répond qu'il a suivi les divisions portées sur la carte du CDTL. S'agissant de Nogaro, le film montre le Championnat de quilles au maillet qui a eu lieu l'été dernier dans les arènes et une famille empruntant le vélo-rail.

Comment l'idée s'est concrétisée

Normand d'origine, Rémi Nelson Borel habite Saint-Puy depuis cinq ans. Il y a deux ans, la communauté de communes de la Ténarèse lui a commandé un film illustrant l'opinion des enfants sur le territoire. Les parents ont dit avoir appris et/ou redécouvert ce territoire. Et, de là, le réalisateur s'est lancé dans ce projet de six films. « Escale en Armagnac » a coûté entre 40 000 et 45 000 euros (3) et a nécessité six mois de travail à temps plein. L'auteur a passé beaucoup de temps dans la préparation. L'assistance d'un ingénieur du son et les prises de vue aériennes sont parmi les dépenses importantes. 35 jours ont été consacrés au tournage à l'été 2015 et un mois-et-demi au montage (un jour de montage donne deux minutes de film).

Ce qui l'intéresse, c'est de « présenter de manière équilibrée ce qu'a d'incontournable et de confidentiel le territoire », de manière à donner envie d'y venir. Il prépare son récit avec précision. Les séquences « incontournables », comme celle de la course landaise, sont séparées par de courtes et poétiques plongées dans des coins de villages peu connus des habitants eux-mêmes. Pour les trouver, le réalisateur est parti à l'aventure.

Le film passera à Éauze à la mi-mai et peut-être à Barbotan une fois par mois. Il est déjà passé à Condom, Mirande et Vic-Fezensac.

(1) Au prix de 15 euros (sans compter la livraison). Contacter le réalisateur par Internet ([email protected]). (2) C'est ainsi que Condom et son Championnat de bandas figurent dans le film, mais pas la partie de l'Armagnac située dans les Landes. (3) Selon le réalisateur, un documentaire coûte habituellement en moyenne 150 000 euros.

Rémi Nelson Borel  présente le film 2bis 270416.jpg
Rémi Nelson Borel présente le film 2bis 270416.jpg
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