Le sort de l'école de Terraube est en sursis

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Grève, mobilisations, solidarité, tout se met en oeuvre pour éviter le pire à une école de campagne: la fermeture d'une de ses trois classes.

L'année prochaine, par décision de l'inspectrice académique, l'école de Terraube se verra supprimer une classe et un poste d'enseignant(e). "C'est l'incompréhension totale", disent les parents. Jamais cette école n'a affiché de mauvais chiffres, puisque plus que tout, les décisions sont toujours prises selon les comptages. C'est une analogie qui ramène à l'élevage de "bétail", et c'est ce qui a poussé les élèves à peindre des grands panneaux de moutons et de fantômes pour illustrer  ce qui pourra être leur sort, et donne une idée de l'ambiance générale qui règne depuis un bon mois dans cette petite commune au sein de laquelle l'école dicte une dynamique essentielle et permet de tisser de nombreux liens entre des habitants qui sans cela, ne se connaîtraient vraisemblablement pas. Le 8 mars, une nouvelle réunion a eu lieu, pour informer parents et presse de l'intention générale de suivre un mouvement de grève. Les parents ont tous été solidaires de cet élan. En effet, le jeudi 10 mars tous se sont rendus devant la préfecture d'Auch pour manifester le mécontentement et la colère alors même que le sort d'une enseignante et d'une classe entière devaient se décider en réunion. "Pas d'enclos pour nos enfants!", "Nos enfants ne sont pas des moutons" clâment les parents. Les fantômes, que l'ont voit parfois sur les communes visées par ces mesures, dénoncent ainsi ces règles irréalistes de comptages, comme par exemple le fait que les élèves de Toute Petite Section, (TPS), qui sont indéniablement présents et nécessitent autant d'espace que de personnel d'encadrement, de place à la cantine et de lit à la sieste, et surtout d'enseignement que leur camarades de 3 ans et plus, ces élèves, n'existent pourtant pas dans les chiffres "officiels". Aberration de bureaucratie? Formalité non représentative de la réalite? Ils sont là, mais ne sont pas pris en compte dans de genre de débat décisionnaire. Il est intéressant de noter que l'année prochaine à Terraube, l'unique maîtresse de maternelle, devra donc à elle seule enseigner à 32 élèves de maternelle, dans une classe unique, qui à l'heure actuelle, est fort bien occupée par moins de vingt petits. Mais comme les chiffres décident, le sort risque bien d'être jeté. Et qu'en est-il des élèves du Mas d'Auvignon, qui rejoindraient le RPI Pauilhac-Terraube en 2016-2017, soit 12 élèves de CM2, mais qui ne seraient pas non plus, pris en compte dans les chiffres? Ainsi, 10 Tout Petits, et 12 CM2, soit 22 élèves en plus, contre 18 qui s'en vont vers le collège, et malgré tout, c'est une fermeture que l'on promet à cet établissement de la République?

Si la qualité de l'enseignement est menacée, il est même probable que d'autres élèves quittent les lieux pour ne pas se retrouver "parqués" comme des moutons. L'attrait des écoles rurales et de la dimension humaine des classes, ne sera plus un atout attractif pour de nouvelles implantations. Ainsi, un mauvais calcul peut influencer le sort d'une commune entière. L'avenir se trouve dans nos salles de classes, en supprimer une, c'est couper une jambe à l'économie locale et au dynamisme de proximité.

Une pétition est en ligne, http:/www.petitions24.net/signatures/fermetures_dune_classe_ecole_terraube/

 

 

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